L’assemblée générale hebdomadaire du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) de ce samedi 13 avril 2024 a été marquée par une conférence-débat ayant pour thème : « Le rôle de la justice pour garantir l’exercice des libertés et le respect des droits humains en Guinée ».
Pendant une heure, les maîtres Pépé Antoine Lamah et Gilbert Camara ont échangé avec les militants et sympathisants du parti dirigé par Aliou Bah autour de cette thématique.
Dans son exposé, maître Pépé Antoine Lamah a fait savoir qu’à la base, les droits de l’homme peuvent être violés par l’exécutif avant de parler des juridictions qui sont habilitées à trancher en cas de violations des droits de l’homme.
« Je vais vous dire qu’à la base, les droits de l’homme peuvent être violés par l’exécutif, comprenant le président de la République, le premier ministre, et les ministres, bref, tout le corpus administratif composant un État. Ces droits de l’homme peuvent également être violés par le législateur, qui, lors des votes des lois, peut adopter des lois qui violent ces droits de l’homme. Même le juge peut également être l’auteur d’une violation des droits de l’homme à travers ses décisions. Alors, en cas de violation de ces droits de l’homme, lorsque vous estimez être victimes de violation des droits de l’homme, que devez-vous faire ? À qui devez-vous vous adresser ? La réponse à cette question m’amène à aborder cette thématique sous deux angles : la protection juridictionnelle des droits de l’homme au niveau national et la protection juridictionnelle des droits de l’homme au niveau international. Il faut reconnaître que la garantie de la protection des droits de l’homme au niveau national se situe à plusieurs niveaux et implique l’intervention de plusieurs juges. Cela peut être le juge judiciaire, le juge administratif, tout comme le juge constitutionnel qui intervient pour garantir la protection des droits de l’homme. »
Il a également apporté des détails sur le rôle du juge judiciaire dans les cours et tribunaux statuant en matière pénale, civile, commerciale et administrative. Il a rappelé quelques infractions en matière pénale telles que le vol, l’escroquerie et le meurtre.
« Les juridictions chargées de mettre en œuvre la loi pénale sont appelées les juridictions pénales. Ces juridictions interviennent également pour faire respecter et garantir le respect des droits de l’homme. En cas par exemple d’atteinte à la vie, le juge pénal peut intervenir pour infliger une peine à l’auteur du meurtre ou de l’assassinat », a-t-il ajouté.
Il a souligné l’importance des droits procéduraux pour les personnes faisant l’objet de poursuites judiciaires, affirmant que même en tant que condamnés, ils conservent leurs droits fondamentaux.
À noter que cette conférence-débat s’est déroulée en l’absence du président du MoDeL.
Mamadou Macka Diallo
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