L’affaire qui oppose le journaliste Mohamed Mara à la Direction Générale de la radio Fim FM est loin de connaître son épilogue. Après ce qu’on peut désormais appeler l’échec des médiations menées par des bonnes volontés, un des avocats du plaignant était devant la presse ce vendredi 25 mars 2022.
Selon l’avocat, les salaires impayés de son client s’élèvent à plus de 200 millions de francs guinéens. Maître Yaya Dramé révèle d’ailleurs que son client n’a jamais perçu la totalité de son salaire depuis qu’il a été embauché en juillet 2020.
« Depuis qu’il a débuté son emploi, le 03 juillet 2020, M. Mara n’a pas reçu de main en main que 35% de son salaire. Et son salaire de base convenu est de 10 millions et vous avez les différentes indemnités qui correspondent à 10 millions. Donc ce qui fait 20 millions. Dès fois, il recevait deux millions sur les 20 millions. Parfois 4 millions sur les 20 millions. Et le tout dernier salaire 8 millions sur 20 millions. Les arriérés de salaire s’élèvent aujourd’hui à 263 millions de francs guinéens », a révélé Me Alpha Yaya Dramé avant d’indiquer qu’il y a trois procédure dans cette affaire.
« Il y a la procédure en réclamation d’arriéré de salaire; la procédure pénale pour défaut d’immatriculation à la CNSS ou fraude aux cotisations sociales et pour abus de confiance », a cité l’avocat de Mohamed Mara avant d’expliquer le pourquoi de l’abus de confiance dans cette affaire.
« La loi confère directement à l’employeur de prélever directement dans le salaire du salarié, la cotisation du salarié qui doit être renversé dans le compte de la CNSS. Et si l’employeur prend cet argent et ne cotise pas, l’employeur cause un préjudice à son salarié et commet un abus de confiance, parce que l’Etat lui a conféré que le salarié n’a pas, celui de prendre au nom du salarié et déposer directement à la CNSS », a explique Maître Alpha Yaya Dramé sans oublier d’indiquer qu’il y a également une action en contestation du licenciement de Mohamed Mara qui est assortie d’une demande de payement de dommages et intérêts.
A noter que lors de la dernière audience au tribunal du travail à Mafanco, le 14 mars 2022, où l’avocat de Fim FM n’avait pas souhaité parler, le conseil du plaignant avait déclaré que « la partie adverse ne veut pas que cette audience ait lieu »
Souleymane Bah pour Guinee114.com