Le mois de mars est un mois dédié aux femmes du monde entier. C’est une occasion pour la gent féminine de réclamer ses droits et de faire valoir ses capacités techniques et intellectuelles. C’est aussi un mois de célébration de la bravoure des femmes qui s’illustrent dans divers domaines de la vie socio-professionnelle.
C’est dans ce cadre que la rédaction de Guinee114.com est allée à la rencontre de deux jeunes filles qui exercent la mécanique au Centre de Perfectionnement aux Techniques Automobiles (CEPERTAM).
Fatoumata Diaraye Barry et Marie Pascal Lamah, sont toutes deux des apprenties mécaniciennes. Un métier que les deux jeunes filles exercent avec amour, courage et détermination.
Autrefois réservé aux hommes, Fatoumata Diaraye Barry, pratiquer aujourd’hui depuis plus de deux ans la mécanique automobile. Pour elle, il ne doit exister aucune différence de métiers entre l´homme et la femme.
« Ça fait deux (2) à trois (3) ans de cela je pratique ce métier. Tout ce qu’on fait dans la vie c’est parce qu’on en a eu l’amour. Il faut avoir l’amour et l’art de ce travail. Personnellement, c’est l’amour de ce métier qui m’a vraiment poussé à le pratiquer. Ma philosophie aussi est que tout ce que les hommes sont capables de faire, les femmes aussi peuvent le faire si elles décident. Je me sens bien dans ce monde (professionnel). Nous (hommes et femmes) sommes tous égaux ici, nous sommes comme des amis, comme une famille. Je ne me sens pas inférieure ou la seule femme entre eux (hommes). J’invite toutes les filles à faire comme moi. Ce n’est pas le seul métier, elles peuvent faire tout ce que les hommes sont capables de faire mais c’est seulement si elles décident. Je leur demande alors de se lever et de se battre pour ne pas rester à la maison à manger de l’argent ou autres », a t-elle lancé.
Marie Pascal Lamah a abandonné au collège. Elle a par la suite décidé de pratiquer la mécanique générale plus particulièrement l’électricité automobile. L´aventure a debuté à Siguiri avant de se poursuivre à Conakry avec le soutien de ses parents.
« Depuis que je faisais la septième année j’ai aimé la physique. Je me suis dis au lieu de rester seulement à l’école parce que je n’étais pas assez courageuse et je n’étais pas aussi comme les autres élèves alors j’ai décidé de venir au garage. Ma Maman et mon Papa m’ont soutenu. Ils ont cherché un garage où je dois travailler. J’ai commencé à exercer, c’était à Siguiri et ma maman a proposé que je vienne à Conakry. J’avais entendu qu’il y’a beaucoup de filles qui travaillent à CEPERTAM et c’est un bon endroit pour travailler. J’ai alors décidé de venir à Conakry. Je n’ai pas duré mais le peu de temps que j’ai eu à passer ici, je commence à comprendre beaucoup de choses dans le métier et je me débrouille bien.
J’aimerai que les filles et femmes qui ne travaillent pas prennent le courage de faire comme moi. Ce n’est pas une obligation si elles décident de travailler elles vont le faire. Il faut avoir l’amour et le courage pour pouvoir exercer ce métier. Parce que quand tu aimes quelque chose, tu auras le courage de l’exercer. Pour moi, c’est ce métier que j’ai choisi depuis mon enfance donc il faut que je le fasse. Je sais que dans ça, il y’a mon avenir c’est la raison qui m’a amené à exercer ce métier. Je me sens courageuse quand je suis avec eux (hommes) il n’y a pas de distinction ou de discrimination je suis comme eux. Quand on me demande, je suis un garçon quand je viens au garage mais une fois à la maison, je suis une fille. En venant les gens m’encourage et je me sens très bien ici », a expliqué Marie Pascal Lamah.
Mamadou Macka Diallo
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