Moralisation de la vie publique: “…ce n’est pas un problème de retour à une vie constitutionnelle normale” (Dr Ousmane Kaba)

Les autorités de la transition dès leur arrivée au pouvoir se sont fixées comme priorités la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, les détournements de deniers publics et tant d’autres. Si certains acteurs de la société civile et de la classe politique ne font pas confiance au Colonel-Président et son équipe par rapport à ces priorités parce qu’ils n’ont pas déclaré leurs biens, d’autres par contre se montrent optimistes. C’est le cas de Dr Ousmane Kaba.
 
Interrogé par nos confrères de Fim FM ce mardi, 29 novembre 2022, le président du Parti des Démocrates pour l’Espoir a tout d’abord précisé que le plus gros problème en Guinée c’est la moralisation de la vie publique.
 
“La moralisation de la vie publique en Guinée c’est le plus gros problème que nous avons. En réalité le gros problème que nous avons ce n’est pas un problème de retour à une vie constitutionnelle normale. On était là dans l’année dernière tout près. Tout le monde veut en sortir. Le gros problème de la Guinée c’est que les ressources du pays disparaissent, c’est évident, nous sommes un grand pays minier. Au lieu d’avoir un milliard de dollars de recettes budgétaires des mines, nous avons quoi? Trois cent, trois cents cinquante millions. A peu près les 60% ont toujours disparu. Nous avons des investissements publics qui ne sont rien que de la pagaille. Vous avez des routes qui doivent durer trente (30) ans mais qui ne dure que six (6) mois, deux (2) ans. Tout ça c’est un système qui est vicieux complètement. La Guinée d’ailleurs n’avait aucune chance d’avoir un développement parce qu’on ne peut pas faire les infrastructures de base. L’argent a toujours été détourné dans le pays. Voilà les vrais problèmes de la Guinée”,  a indiqué Docteur Ousmane Kaba.
 
Pour le président du PADES, contrairement à ce qu’affirme le FNDC dissout et ses soutiens, la démarche des autorités de la transition est “patriotique”.
 
“Maintenant imaginez un Président de la République, il vient comme le Colonel Doumbouya, qu’est-ce qui l’arrangeait lui personnellement ? C’est de ne s’attaquer à personne, de remplir ses poches et s’en aller. Mais il a choisi la voix la plus difficile. Il dit: il faut arranger ce pays, il faut combattre la corruption pour donner une chance à la nouvelle génération, c’est ça l’objectif. Mais ce n’est pas le Président de la République qui va se transformer en juge, qui va se transformer en investigateur financier etc. Il essaye de mettre en place une organisation. La presse comme nous tous, nous devons l’aider. Faire des critiques là où ça ne va pas mais n’est pas remettre en cause cette démarche globale parce que c’est une démarche qui arrange la Guinée, qui ne l’arrange pas lui en tant que personne. C’est une démarche patriotique”, a-t-il martelé.
 
A rappeler que plusieurs anciens hauts cadres de l’État proches d’Alpha Condé comme Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Amadou Damaro Camara sont derrière les barreaux pour des faits présumés de détournements, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et autres.
 
Mamadou Macka Diallo
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