Moralisation des examens, formation des formateurs, révision des programmes: les annonces du MEPUA

Quelques jours après la fin des examens nationaux, session 2022, le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation (MEPUA) accompagné des membres de son cabinet et conseillers a échangé avec la presse ce vendredi 24 juin 2022 au siège de l’INRAP (Institut National de Recherche et d’Action Pédagogique) sis à Donka (commune de Dixinn). La rencontre avait pour objectif de faire le point à mi parcours du déroulement des examens nationaux. Le ministre Guillaume Hawing a insisté sur la poursuite du combat contre la fraude, après lui.

 
 
“Aujourd’hui, j’avoue très honnêtement que nous au ministère de l’enseignement pré-universitaire, nous n’indexons pas Paul, nous n’indexons pas Pierre. Ce que nous cherchons à combattre c’est quoi? C’est la fraude. Ce que nous cherchons à rétablir c’est quoi? C’est de rétablir le bon élève dans son droit. Tu ne peux pas passer toute l’année à travailler dur, à réviser, à ne pas sortir, à faire des nuits blanches, à oublier la révolution numérique pour avoir une bonne place, pour être à quelques parts et réussir dans ta vie, un salaud qui n’a rien fait, il prend 200 000 gnf, 100 000 gnf ou 80 000 gnf, il s’inscrit dans un groupe de réseau WhatsApp. Il traite tout, il recopie, il vient se classer devant toi. Moi je ne peux pas supporter ça et personne ne peut supporter ça. C’est ce que nous avons combattu et çà, nous étions droit dans nos bottes. On ne pouvait pas accepter et c’est ça la refondation. La transition c’est quoi ? C’est ce qu’on nous a demandé. On met la base, celui qui viendra nous espérons qu’il va faire la même chose. Il faut que tout ministre qui viendra après moi qu’il sache qu’on ne peut pas construire le pays dans la fausseté. On ne peut pas construire le pays en laissant les élèves copier comme ils veulent, c’est pas normal. Même si ça sera ta dernière mission sur terre, il faut la faire et mourir grand”, a martelé Guillaume Hawing.
 
 
Poursuivant, le ministre a annoncé que la formation des formateurs et la révision des programmes seront les priorités de l’année prochaine. 
 
“Nous ne sommes pas un département uniquement d’examens. Les prochaines étapes c’est quoi? Inch-Allahou, vous allez voir à partir de l’ouverture la formation des formateurs. Nous tenons à cela et nous avons le financement dans ce sens. Nous allons très bientôt commencer. Il faut l’avouer, il faut l’accepter et ne pas se le cacher, nous ne sommes pas un gouvernement politique. Ce que nous voyons, nous appelons les choses par leurs noms. Nous avons certains enseignants qui n’ont pas le niveau, ne pas le dire c’est mentir. Le constat est amer. Certains ont pris l’éducation pour une porte d’entrée. Ils viennent, ils négocient ils sont fonctionnaires même s’ils n’ont pas le niveau. Nous avons constaté des faits et nous sommes en train de prendre nos responsabilités. Il faut que nous sortions de ça. Mais aussi la révision des programmes. Ce sont nos deux priorités phares, Inch-Allahou: La moralisation des examens, la formation des formateurs et la révision des programmes. Nos programmes sont caducs. Il faut les adapter à la réalité d’aujourd’hui”, a-t-il annoncé.
Il faut rappeler qu’il y a eu 265 569 candidats inscrits au compte du CEE, 171 935 candidats au BEPC et 102 601 candidats au baccalauréat unique. Soit un total 540 105 dont 235 401 filles.
 
Mamadou Macka Diallo 
666 660 366

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