Mort de Kader Sangaré: témoignage émouvant du journaliste Ibrahima Sory Diallo (Dbeck)

Kader Sangaré fut un jeune cadre compétent à la succursale de la Banque centrale à Dixinn, puis au siège de la BCRG à Kaloum dans les années 75 et 80. Avant de se lancer dans le monde du football comme président de club, en prenant la tête du club phare de Conakry à l’époque, l’ASKaloum en 80. L’homme à la main facile, était très généreux et aimé par tous.

Avec son dynamisme et son courage, il a propulsé l’AS Kaloum pour la première fois de l’histoire de notre football, en quart de finale de la coupe des clubs champions africains en 85 contre le FAR du Maroc, une année juste après la mort du président Sekou Touré, avec des joueurs comme le latéral gauche Karifa Kourouma, Djibril Gassama dit Dede, M’baye N’dour, Sekou Touré, Vinga, Katumba, Alseny Diaby dit Lavia, Ibrahima Barry dit Maibra, le colosse avant-centre Aboubacar Touré dit Odégbami, le gardien de but Dioubaté dit Copa, pour ne citer que ceux-là.

Même qu’un journal très lu du continent à l’époque Africa foot avait publié un article du feu journaliste Boubacar Kanté sur l’AS Kaloum au cours de la même année sous le titre : L’AS Kaloum, habillée en jaune et vert, les « brésiliens de l’Afrique ». Deux couleurs fétiches de la seleçao. Un succès éclatant jusque-là gravé dans nos mémoires.

Dans les années 2000, le défunt président Lansana Conté, le nomma dans la deuxième grande ville du pays à Kankan comme gouverneur de région. Ensuite, il est nommé quelques années après comme son défunt père Toumany Sangare au même poste, ministre des Sports et de la culture. Dans les 2010, il ouvra un bureau à l’immeuble Friguia base au centre ville de Kaloum avant de rejoindre quelques années après son bien aimé jeune frère Mamadou Antonio Souaré au club Horoya que ce dernier venait de racheter à la commune de Matam. Il est nommé au poste de président d’honneur et conseiller du président de club.

Le grand homme Kader Sangaré, au parcours exceptionnel, a servi la Guinée et les Guinéens. Il s’en va après un combat mené plusieurs années contre la maladie qui a eu raison de lui. Je prie Dieu qu’il accueille son âme au paradis.

Amen.

Ibrahima Sory Diallo dit Dbeck

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