Les travailleurs de l’usine Moulins d’Afrique implantée à Entag Nord dans la commune de Mototo en haute banlieue de Conakry, ont manifesté ce vendredi devant cette unité industrielle pour réclamer entre autres, la mise en place d’une délégation syndicale et une amélioration de leurs conditions de vie ainsi que de travail à travers une augmentation des salaires. Des gendarmes et es policiers étaient déployés pour sécuriser les lieux.
« Nous sommes là ce matin pour réclamer notre droit. On a commencé les démarches depuis le 24 septembre pour régler notre situation mais les dirigeants de l’entreprise des Moulins d’Afrique n’ont pas voulu. Maintenant nous aussi, on a vu que si on ne passe pas par cette manière là, ils ne vont pas faire ce que nous réclamons, notre droit. Si vous nous voyez ici aujourd’hui, c’est à cause de ça. Ils ont appelé les gendarmes et les policiers. Quand ils sont venus, ils nous ont rien fait. Ils ont nous encadré bien, nous aussi, on n’a rien cassé et on ne casse rien. Nous réclamons seulement notre droit, à savoir la mise en place d’une structure de syndicat des travailleurs, le bon traitement des travailleurs, l’amélioration des conditions de vie et de travail. Et surtout l’augmentation de salaire. Maintenant le fils du PDG, Abdoul Sonoko est venu pour la négociation. Donc, ils sont en négociation avec sept membres du collectif des travailleurs que nous avons mis en place. Pour l’augmentation de salaire, nous nous demandons au moins cinq millions de francs guinéens (5 000 000 fg). Parce que certains chefs de groupes parmi nous ici sont payés à neuf cent mille francs guinéens (900 000 fg) le mois. D’autres travailleurs sont payés moins que ça. Nous travaillons par groupe en trois périodes de 7 heures à 15 heures, de 15 heures à 23 heures et de 23 heures à 7 heures du matin. Moi, je suis là depuis 5 ans jusqu’à présent, il ne m’a pas embauché ni amélioré le salaire. On a quitté la devanture de l’entreprise pour aller attendre quelque part dans le quartier nos amis qui sont partis négocier avec Abdoul Sonoko, le fils du PDG », a expliqué Naby Camara, un des manifestants.
Au moment où nous mettions en ligne cette dépêche, les négociations étaient en cours.
Mamadou KOUYATÉ
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