Activistes de la société civile, politiques, amis, famille et autorités ont assisté ce mercredi à Conakry, aux obsèques de M’mah Sylla morte quelques jours après avoir subi plusieurs viols dont un collectif de la part de soi-disant médecins.
Djenabou Diallo Sylla, présidente de l’ONG « Mon enfant, Ma vie », se souvient de ses échanges avec la défunte pendant que cette dernière était encore à l’hôpital.
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Pour Mountaga Keïta, un des parents de la victime, ce qui est arrivé n’est pas seulement la faute aux médecins, mais à un système.
« M’mah Sylla c’était une belle âme, c’était une petite boule de joie. Elle est couchée là, à qui la faute? Pas seulement ces docteurs mais tout un système. Il ne faut plus que cela se passe. A partir d’aujourd’hui prenons des résolutions, le gouvernement de prendre sa responsabilité. Le viol n’est pas une affaire des femmes. Parce que les femmes sont les seules à combattre le viol, c’est pourquoi le viol continue. Parce que les hommes n’ont pas compris, le viol c’est une histoire d’homme. C’est à nous de protéger nos mamans, nos sœurs, filles. Ce n’est pas vous les femmes victimes de faire le combat. C’est à nous de faire ce combat. Les violeurs sont parmi nous. Ils ne sont pas des extraterrestres. M’mah Sylla est couchée là, on l’oublie pas. ç’a s’est passé mais on va en tirer les leçons. Il faut qu’on fonce », a promis Mountaga Keïta.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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