Les ministres de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, du Plan et de la Coopération Internationale et celui de l’Economie et des Finances ont présenté le niveau d’exécution des activités du chronogramme de la transition le 28 avril 2023 à Conakry. Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, a fait savoir que le coût global de la mise en œuvre des dix points du chronogramme s’élève à cinq mille huit cent douze milliards quatre cent cinquante-six millions cent quatre-vingt mille six cent soixante un (5 812 456 180 661) francs guinéens. Le président de la CCE (Convergence Centriste pour l’Espoir), Lansana Kouyaté a donné son avis sur ce sujet.
«Le chiffre qu’on me donne de 54% d’état civil, c’est faible mais c’est pas plus faible qu’ailleurs. J’ai vu dans certains pays africains où 70% manquent d’état civil et c’est gravissime. L’état civil en plus des opérations électorales et même mieux que ça c’est d’abord pour programmer le développement et les politiques d’utilité publique. Comment faire les routes quand vous ne savez pas dans combien d’années vous passerez de 12 000 000 à 14 000 000? Comment faire des écoles si vous ne connaissez pas le taux de progression de la population. Alors tout cela est bien mais ce dont on parle ici, aujourd’hui c’est à quand les élections? Il faut qu’on aille plus. Le problème le plus important qui a été édicté c’est le problème de levé de fonds. Plus de cinq cent milliards et près de six cent milliards c’est beaucoup il faut sortir des chantiers bâti à mon avis. Hier, j’ai fait des propositions au nom de ma coalition au Premier ministre et à l’ensemble de ceux qui étaient là. Il y a des voies qui ne sont plus des voies classiques pour lever des fonds. Si on compte trop sur l’accord CEDEAO et la Guinée où chacun s’est engagé à lever des fonds, le classique qu’on fait aujourd’hui c’est de demander la conférence des bailleurs de fonds sur la Guinée, ils vont venir, ils vont promettre. Mais il ne faut pas penser que les cent pour cent (100%) seront mobilisés. Quand on promet, il y a beaucoup d’artifices là dans. Je ne vais pas revenir à ça. Je l’ai dit crûment devant le Premier ministre mais je n’oserai le dire crûment devant la presse», a martelé Lansana Kouyaté, président du PEDN et de la CCE.
Et d’ajouter: « Aujourd’hui donc on a déjà un avant-goût. Il faut continuer inlassablement à mobiliser les ressources et que le travail technique qui est en cours pour le RAVEC (recensement administratif à vocation d’état civil) que cela soit fait parce que c’est du RAVEC qu’on va tirer la liste électorale. Il y a des affichages à faire. Prenez un affichage où on remarque les doublons, triplons, les quadruplons sur la liste électorale et après on revient, on présente cela tout le monde voit les noms des pères décédés qui sont encore là dans, les noms des enfants qui sont mineurs qui par mégarde ou par oubli sont toujours portés là. Parce qu’il faut élaguer, il faut prendre tout à zéro, les élections qui se faisaient c’était avec des enfants parfois qui n’avaient pas l’âge de la majorité vous savez bien. Il faut corriger tout ça. Et je crois qu’on tient le bon bout à condition que les ressources soient au rendez-vous».
L’ancien Premier ministre croit néanmoins au respect de la durée des deux ans par les autorités après l’engagement pris par le Colonel Mamadi Doumbouya de ne pas faire un jour de plus sur les 24 mois et celui de son Premier ministre qui a réitéré à plusieurs reprises le respect de ce délai.
Mamadou Macka Diallo
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