Il y a quelques jours, les voix de certains acteurs du football guinéen s’élevaient pour menacer contre une possible prorogation du mandat du Comité de Normalisation de la Feguifoot qui expirait ce 30 juin 2022. D’autres membres statutaires avaient même pris d’assaut les médias pour amplifier cette intention de s’opposer à une reconduction de l’équipe. Ils s’expriment au nom de qui ? Pourquoi ?
Sans se poser la question sur l’immensité et la profondeur du travail de normalisation qui s’impose au sein de l’instance de gestion du football en Guinée, un groupe de membres statutaires se réclamant majoritaire et permis de tout, se donne ainsi pour mission de mettre les battons dans les roues du remarquable travail de toilettage engagé depuis décembre 2021 par le CONOR sur mandat de la FIFA.
Selon nos informations, le Hafia FC et d’autres clubs représentatifs du championnat ne partagent pas l’idée de boycotter le championnat guinéen organisé par le Conor. Ces clubs ne se reconnaissent pas dans la communication des membres statutaires qui parlent au nom d’eux . Ils sont prêts à respecter les décisions de la FIFA et du Conor.
La gestion du football en Guinée ne doit et ne peut se résumer à un éternel culte de la personnalisation des idées et des positions. En tout cas, c’est ce qu’a compris les instances de Zurich où siège l’administration centrale de la Fédération Internationale de Football Association. On le sait, cette unique instance suprême qui a pour vocation de gérer et de développer le football dans le monde ne badine pas avec l’amateurisme, le clientélisme, la corruption et bien d’autres maux contre lesquelles elle n’hésiterait de sévir en toute rigueur.
Alors que la fin du mandat du dernier bureau exécutif de la fédération guinéenne de football s’achevait dans la cacophonie et la confusion totale pour l’interprétation des statuts devant conduire à un nouveau congrès électif, la FIFA soulevait alors d’énormes incohérences dans la méthode et l’attitude des autorités d’alors. Cet état de fait lui poussa à diligenter plusieurs missions d’évaluation à Conakry dans le souci de mettre fin à la pagaille qui minait l’instance guinéenne. Six mois après, Infantio et ses paires n’ont toujours pas terminé leur travail de diagnostic en Guinée et veulent passer à la vitesse supérieure. Cet élan, le CONOR investit de cette nouvelle confiance est résolu à ne faire aucun cadeau aux petits pompiers du milieu du football.
Ahmadou Hamzah Bah