En prélude de la première édition de l’événement « 48 heures du digital » en Guinée, l’association Sansi Bankhi a mis la journée du samedi 26 février à profit pour organiser le « Safer Internet Day » (journée d’internet sûr et responsable) qui est aussi à sa première édition. À cet effet, un panel a été animé par des experts sur le thème: « Enfants connectés, tous concernés » à l’Université Nongo Conakry (UNC).
La directrice de l’innovation du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Aminata Deen Touré qui a représenté la ministre Dr Diaka Sidibé a rappelé quelques impacts des nouvelles technologies et du monde numérique sur le quotidien des citoyens.
« Les nouvelles technologies et le monde du numérique ont transformé et bouleversé notre quotidien à un rythme fulgurant, en faisant une belle révolution mais comme toutes révolutions, elle laisse des impacts. D’une part, l’utilisation des médias numériques et sociaux stimule l’apprentissage précoce ainsi que l’exposition de nouvelles idées et connaissances innombrables. D’autre part, le manque d’éducation sur l’usage du numérique et ses risques ne sont pas moindres. Le thème centrale de cette journée au-delà du fait qu’il soit un sujet d’actualité est une question de santé publique car l’impact du numérique sur les compétences cognitives et émotionnelles de l’enfant est considérable. A cet effet, l’organisation d’une telle conférence est une initiative à saluer Car elle apparait comme un diagnostic pour mieux cerner ce phénomène et apporter des solutions pérennes. Il nous revient également à nous autorités éducatives, d’encourager et d’accompagner de telles initiatives tout en favorisant une adhésion à un usage durable du numérique. Madame la ministre bien qu’absente, a tenu à faire passer ce message, celui d’un intérêt profond pour l’épanouissement à travers les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication), celui d’une transformation véritable par le digital, mais surtout celui d’une intégration cohérente et maitrisée dans notre quotidien. Sa volonté de créer une direction dédiée à l’innovation que j’ai l’honneur de diriger, réside dans l’optique d’atteindre ces objectifs: Transformer et Conduire le changement que cela impose tout en limitant les impacts négatifs », a déclaré Aminata Deen Touré, Directrice générale de l’innovation de l’enseignement supérieur.
Pour sa part, le directeur exécutif de Sansi Bankhi par ailleurs initiateur de l’événement « Safer Internet Day » a expliqué les raisons de cette organisation.
« En fait on a fait le constat pas seulement qu’en Guinée, une journée internationale qui est à sa 19ème édition dans plusieurs pays européens et dans certains pays africains. Mais la Guinée est à sa toute première édition. Donc c’est soit une journée qui passe inaperçu, soit par négligence ou par ignorance. Et donc, on se dit vu que nous sommes sur les préparatifs des 48 heures du digital en Guinée qui est un salon qui va faire la promotion des retombées digitales sur les questions économiques, sociales, administratives et autres. On s’est dit d’organiser cette journée en Guinée pour une première fois afin qu’ensemble, qu’on se retrouve que ça soit acteurs de la société civile, que ça soit gouvernement, que ça soit élèves, que ça soit étudiants ou parents afin qu’on échange sur nos pratiques quotidiennes sur internet. Ce que nous produisons sur internet, quelles sont les conséquences à la fois positives et négatives ? Qu’est-ce qu’il faut entreprendre aujourd’hui en vue de construire en Guinée des citoyens numériques models. Donc, l’idéal en fait, c’est de pousser les réflexions. Chaque année on va organiser « Safer Internet Day ». Afin qu’on puisse construire un citoyen Guinéen responsable et qui respect les lois », a fait savoir Alpha Ibrahima Cheikh Camara, Directeur exécutif de l’association Sansi Bankhi avant d’ajouter qu’après cette journée un plaidoyer sera présentée auprès du ministère de l’enseignement pré-universitaire par l’association pour insérer un programme national numérique dans l’enseignement de façon générale
À noter que l’événement a réuni plusieurs responsables de l’université, des cadres du MESRSI, des acteurs de la société civile et des étudiants.
Mamadou Macka Diallo
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