Le 16 Septembre 2104, des cadres, agents de santé, et journalistes ont été froidement abattus dans le village de Womey alors qu’ils y étaient en mission contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Six (6) ans après ce triste événement, les rescapés se souviennent.
Christophe Millimono, Directeur général de la radio rurale de N’Zérékoré, est l’un des rescapés de ce massacre qui a coûté la vie à huit personnes. Il parle d’un événement qu’il a encore du mal à oublier. « Ce 16 septembre 2020, difficilement j’ai pu sortir de mon lit pour le travail car j’ai jusque-là du mal à oublier ce massacre de Womey. Il y a eu des jours dans ma vie que je pourrai oublier. Mais ce massacre, à chaque fois que je pense, c’est comme ça s’est passé hier », a-t-il affirmé.
Au-delà de ce traumatisme, ce qui fait beaucoup plus mal au Directeur général de la radio rurale de N’Zérékoré, c’est l’abandon des parents des victimes par l’Etat. « Quand je prends le cas de mon technicien, Molou Cherif, que j’ai perdu dans ce massacre. Il a laissé derrière lui un enfant et une veuve. Aujourd’hui, cette famille est abandonnée à elle-même ».
Même son de cloche chez Kèmo Camara, père du regretté journaliste Facély Camara. Le vieil homme sollicite le soutien de l’État pour la prise en charge des études du jeune frère de la victime.
A noter que pour leur part, les habitants de Womey ont organisé ce mercredi, 16 septembre 2020, une marche blanche pour rendre hommage aux victimes.
Aboubacar Sidiki Camara, N’zérékoré, pour guinée114.com