Offenses au chef de l’État : une amende de cinq millions de francs guinéens requise contre Amadou Diouldé

Le procès du journaliste Amadou Diouldé Diallo se poursuit au Tribunal de Première Instance de Dixinn. Après les débats, l’heure aux réquisitions du procureur de la République et aux plaidoiries de la défense.

Parlant de la détention du journaliste que sa défense considère comme une atteinte à la dépénalisation des délits de presse en Guinée, le procureur de la République a précisé qu’il y a des infractions pour lesquelles la détention provisoire est possible, notamment celle d’offense au chef de l’État. « Dire que le président Alpha Condé veut exterminer les peulhs dans ce pays, c’est troubler l’ordre public. Les propos du prévenu ont porté atteinte au respect et à la considération dus aux fonctions du président de la République. Le mal est grave. Nous avons pris une ordonnance de mise en détention provisoire contre Amadou Diouldé Diallo, nous l’assumons. Nous l’avons fait sur la base de l’article 132 de la loi L002 sur la liberté de la presse. Sur ordonnance médicale, nous avons constaté que l’état de santé de Amadou Diouldé Diallo ne lui permettait pas d’être incarcéré à la maison centrale de Conakry. Nous avons donc pris une ordonnance de mise sous surveillance sanitaire et depuis il est à l’hôpital Ignace Deen », a précisé Sidy Souleymane N’Diaye

Toutefois pour terminer, le procureur a requis comme peine, amende de cinq millions de francs guinéens contre le prévenu.

L’audience est suspendue pour permettre au tribunal et à l’assistance de souffler avant les plaidoiries de la défense.

 

Diop Ramatoulaye

666751610

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