À l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animé jeudi à son domicile, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, a été interpellé par un journaliste par rapport à la proposition du président Alpha Condé de dialoguer avec lui, pour aplanir les divergences, à l’image de ce que Alassane Ouattara et Bédié ont fait en Côte D’Ivoire. La réponse de l’opposant au régime Condé est sans ambages.
« Ce n’est pas en harcelant, en persécutant, en arrêtant des innocents, des hauts responsables de l’opposition qu’on peut arriver à la paix. La paix c’est un comportement, ce n’est pas un discours. Il n’y a pas la paix s’il n’y a pas la justice. On n’obtient pas la paix par l’exhortation, par la reconnaissance des vertus et des avantages de la paix. On obtient la paix par la justice et par le respect des droits des autres.
Lorsque vous assassinez ; vous accordez une impunité totale aux assassins ; vous procédez à l’obstruction des libertés des gens ; vous arrêtez un Chérif Bah, vice-président de l’UFDG qui n’est pas de n’importe quel parti, ancien gouverneur de la Banque Centrale, sans convocation ; vous le jetez en prison, est-ce que vous voulez la paix? Ce n’est ni le droit, ni la morale. Lorsque vous tuez 48 personnes dont la plupart étaient en train de manifester leur joie, aucune enquête sérieuse n’est menée pour punir les coupables, voulez-vous la paix? Lorsque vous réquisitionnez l’armée pour tirer sur tout ce qui bouge, c’est la démocratie ?
Le dialogue peut être un instrument de paix, si les uns et les autres sont de bonne foi. Alpha Condé ne veut pas le dialogue. Avec lui, ce n’est pas la force des arguments, c’est l’argument de la force. C’est la négation de la loi », a soutenu le candidat de l’ANAD.
Décryptage de Diop Ramatoulaye
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