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ONCQ: Le DG explique les raisons du retrait du marché des jus 24 heures de décembre à maintenant

Une note circulaire de la direction générale de l’office national de contrôle qualité (ONCQ) interdisant la vente du jus 24 heures est en train de circuler. Toutefois, cette mesure ne concerne que la production de décembre à nos jours.

Pour apporter des précisions sur la décision, le directeur général de l’office national de contrôle qualité a animé ce samedi, 21 janvier 2023, un point de presse au  siège de l’institution sis à Matoto CBK.

Selon lui, c’est le 4 janvier dernier qu’une mission d’inspection a été dépêchée à la société American Beverage sis à Kagbelen. La procédure portait sur l’environnement interne et externe, les installations (les équipements), le personnel, la gestion des déchets au niveau de l’usine.

Devant les journalistes, le directeur général donné des détails. «Les échantillons sont venus, c’est sur les boissons de 350 et 500 millilitres. Donc, nous avons fait des prélèvements d’échantillons pour des fins d’analyse. Les échantillons ont été transportés dans les conditions requises. Et aux vues des résultats sortis du laboratoire de l’office, nous avons constaté un certain nombre d’anomalies. Ces anomalies puisque nous nos analyses au niveau du laboratoire se portent sur la partie physico-chimique et la partie microbiologique parce qu’on est censé détecter tous les risques physiques, chimiques et microbiologiques, c’est notre raison d’être. C’est sur la base de ça que nous avons détecté au niveau de la physico-chimique que le taux d’acidité de la boisson est très élevé. La norme voudrait que le taux d’acidité soit maximum de 6 mais le taux d’acidité après quatre tentatives d’essai était de 6,79 parce que ce n’est pas des structures de moindres, on parle d’industries. Il faut que nous nous assurons de la fiabilité des résultats qui sortent parce que l’usine a le plein pouvoir de demander des analyses contradictoires. Donc, on a mis aussitôt par le biais du directeur de laboratoire un comité scientifique et nous avons décidé de faire quatre tentatives pour s’assurer de la fiabilité du taux d’acidité et ces quatre tentatives ont également trouvé le même résultat.

Au-delà de tous les aspects qui ont été constatés, au niveau de laboratoire, c’était la première défaillance qu’on a détectée», a expliqué Mohamed Kadiatou Camara.

Et d’ajouter: « Au niveau des germes, c’est-à-dire de la partie microbiologique parce que çà, on parle des microbes et on parle des bactéries. À ce niveau également, les résultats ont démontré quelques anomalies. Ces anomalies sont entre autres un niveau inacceptable de la flore mésophile aérobie total. La norme voudrait que ça soit absent zéro mais après l’analyse, on s’est rendu compte qu’il y a 24 unités format colonies par millilitre alors que la norme est de zéro, ça doit être absent. (…) Au niveau également des aérobies sulfito-réducteurs nous avons détecté 8 millilitres. Pour toutes ces raisons, on s’est dit qu’il fallait vraiment prendre une décision. Ces anomalies au niveau du rapport d’analyse du laboratoire dénotent réellement une insuffisance des bonnes pratiques d’hygiène.

Et même quand vous partez à l’usine ce sont les mêmes réalités que vous voyez. La qualité, il n’y a pas d’à peu près c’est le respect des normes requises. Lors de l’inspection, nous sommes venus constater dans la salle blanche, la salle de production, on a le personnel qui travaillait à mains nues alors que les germes que nous venons de citer sont importées par le personnel parce que l’hygiène corporelle n’est pas respectée. Ils ne portent pas de gants, ils ne portent pas de bavettes, ils ne portent pas de charlottes, des masques de protection, absolument rien».

À en croire le DG de l’ONCQ, après des analyses contradictoires du responsable de l’usine qui ont trouvé les mêmes résultats que l’office, la direction de l’ONCQ a décidé d’arrêter systématiquement toute production des jus 24 heures. Une notification de saisi conservatoire d’un stock de trente mille (30 000) casiers a été effectuée au niveau de l’usine. Ce lot de production qui a été identifié devrait être détruit. Il précise aussi que l’ensemble des structures déconcentrées de Conakry à l’intérieur de l’ONCQ accompagné des inspecteurs régionaux, directeurs préfectoraux et communaux issus de cet organe sont à pieds d’œuvre pour le retrait du circuit commercial de la marque de production de jus 24 heures du lot de décembre à nos jours.

Pour rappel, l’office national de contrôle de qualité a pour mission d’assurer le contrôle des produits alimentaires et non alimentaires ce, au stade de la production, de la transformation et de la commercialisation. Mais aussi tous les produits destinés à l’importation et à l’exportation nous a fait comprendre Mohamed Kadiatou Camara.

Mamadou Macka Diallo

666 660 366

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