Les avocats des opposants politiques détenus à la maison centrale de Conakry ont décidé de reprendre l’assistance à leurs clients. Ils avaient suspendu leur participation parce qu’ils estimaient qu’il y avait une violation de la procédure judiciaire.
Après cette annonce la rédaction de Guinee114.com a donné la parole a Madame Bah Hadja Maïmouna Diallo, épouse de Chérif Bah, vice-président de l’UFDG, un des opposants détenus.
« Je pense que c’est une bonne chose qu’ils reviennent dans la procédure. S’ils ont pu être satisfaits dans leur revendication, c’est une bonne chose. Ils ont suspendu leur participation parce que la procédure n’était pas respectée, si c’est le cas maintenant, c’est bon. Mais le problème c’est que je pense qu’ils ne peuvent rien faire parce que tout est décidé par le procureur et le juge. Toujours est-il que c’est le pouvoir et le procureur qui peuvent accélérer ou retarder le procès et leur libération. S’il ne tenait qu’à ces avocats, les prisonniers n’allaient pas passer tout ce temps en prison, mais ils sont là-bas parce que c’est le procureur et le pouvoir qui décident », a-t-elle déclaré.
Interrogé sur l’état de Santé de son mari, Hadja Maïmouna Diallo a indiqué que son état de santé ne s’est pas du tout amélioré et qu’il il est toujours hospitalisé à Ignace Deen.
Pour rappel, Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah tous responsables de l’UFDG et Étienne Soropogui membre de l’ANAD et d’autres opposants ont été arrêtés au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Ils sont accusés de “fabrication, détention et utilisation d’armes de guerre”.
Diop Ramatoulaye
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