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Oudy 1er répond aux hommes politiques : « Il est temps de changer de mentalité »

Lors d’une conférence de presse tenue par les membres de l’Union Sacrée ce mardi, plusieurs acteurs socio-politiques ont exprimé leur mécontentement face au soutien affiché par certains artistes guinéens au général Mamadi Doumbouya. Certains n’ont pas hésité à qualifier ces artistes de démagogues.

En réaction à ces critiques, l’artiste Oudy 1er a accordé une interview exclusive à notre rédaction ce jeudi 29 août 2024, au cours de laquelle il a tenu à remettre les pendules à l’heure.

« En démocratie, chacun est libre de choisir le camp politique qu’il estime juste, en fonction du projet de société qu’il soutient. Il est incompréhensible que certains Guinéens veuillent priver d’autres Guinéens de ce droit fondamental. Chacun doit pouvoir faire son choix en toute liberté, et il est temps que nous changions de mentalité à ce sujet, en respectant les choix des autres. La liberté de l’un s’arrête là où commence celle de l’autre. Chacun est libre de soutenir ou de s’opposer au président. Nous, qui croyons en lui, avons nos raisons : nous savons qu’il porte une grande vision pour la Guinée et qu’il veut doter notre pays d’institutions solides. Il aspire à faire avancer la Guinée, » a-t-il déclaré.

Oudy 1er a ensuite exprimé son souhait de ne pas entrer dans un débat avec les politiciens qui critiquent les artistes soutenant le CNRD, tout en affirmant que la Guinée est sur le point de vivre un véritable changement.

« Je ne répondrai pas aux partis politiques qui s’en prennent à moi. Nous travaillons à la mise en place d’une constitution forte, comme l’a souligné le Général Mamadi Doumbouya, et pour cela, nous avons besoin de la contribution de tous les Guinéens, sans exception. Tous les partis politiques sont concernés, car il ne faudrait pas que demain, certains disent qu’ils n’ont pas été consultés pour la rédaction de la constitution. Le référendum à venir doit impliquer tout le monde, et le prochain président doit être élu par tous les Guinéens. Personne n’est exclu, c’est pourquoi nous avons demandé à tous de venir discuter. Certains refusent, posant des conditions pour participer au dialogue. Mais il y a deux options : soit ils viennent discuter, soit les choses se feront sans eux. Il faut sortir de cette zizanie et envisager autrement l’avenir de notre pays. Laissons de côté nos intérêts personnels et pensons à l’intérêt supérieur de la Guinée. Personne ne détient un titre foncier sur ce pays. Aujourd’hui, nous invitons tout le monde à s’asseoir autour de la table pour discuter de l’avenir de la Guinée. Mais certains refusent, préférant rester dans l’opposition. Jusqu’à quand continuerons-nous ainsi? À un moment donné, il faut avancer avec ceux qui veulent faire bouger les choses. Nous ne pouvons pas retarder tout un pays à cause de quelques individus qui refusent de donner leur avis sur la nouvelle constitution. Tout le monde veut aller aux élections, mais comment y parvenir si les bases ne sont pas posées, telles que le recensement et la mise en place d’institutions solides? Ceux qui me traitent de démagogue sont dans leur droit, tout comme je suis dans le mien de défendre ce que je crois être juste. À la fin de la journée, chacun est libre devant sa conscience, et moi, je sais que je défends la vérité avec détermination. Que l’on me traite de démagogue ou d’autre chose, cela m’importe peu. Ce qui compte pour moi, c’est la Guinée, et je suis résolu à soutenir tout ce qui va dans le sens du développement de mon pays. Je ne reculerai devant rien pour défendre cette cause. Les critiques glissent sur moi, car je vois les progrès réalisés, comme les routes construites à Conakry. Si être traité de démagogue signifie soutenir ces avancées, alors j’en suis fier. »

Pour conclure, l’artiste international a ajouté : « Chacun doit choisir son camp. Si vous avez choisi d’être dans l’opposition, personne ne vous en empêche. Mais ayez des arguments, ne vous opposez pas par simple détestation. Le président Mamadi Doumbouya est un Guinéen comme les autres, avec le droit d’aimer la Guinée et de vouloir son bien. Ceux qui, comme nous, estiment qu’il est sur la bonne voie ne devraient pas être privés de ce droit. Si nous ne croyions pas en lui, nous serions dans l’opposition. Chacun doit pouvoir exprimer son opinion librement, et nous respectons également le droit de ceux qui s’opposent à lui. Mais acceptez que nous défendions ce en quoi nous croyons. »

Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87 

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