Siaka Barry l’a dit dans les Grandes Gueules d’Espace FM Guinée ce jeudi, 27 mai.
Mais avant, le leader du Mouvement Populaire Démocratique de Guinée (MPDG) a mentionné qu’il ne partage pas ce que ces prisonniers politiques font et ce qu’ils disent encore moins ce que dit et fait leur formation politique, même s’il se bat pour leur libération.
D’ailleurs, Siaka Barry voit l’emprisonnement de ces opposants comme des « otages politiques ». Et il explique.
« Figurez-vous que nous sommes dans un État de droit…Depuis près de huit mois des Guinéens et non des moindres, des leaders d’opinions, des leaders politiques sont privés de leur liberté. Et depuis huit mois nous sommes incapables de sortir la moindre preuve, le moindre début de preuve, nous sommes incapables de sortir les moindres charges à leur encontre.
S’il y a des Guinéens qui sont en porte-à-faux avec la loi, que la justice parle sur leur sort et la justice les condamne…
Je suis venu aujourd’hui très remonté. C’est dans votre studio ici que j’ai plaidé la cause de ces acteurs politiques et c’est dans votre studio ici que j’ai mis les deux mains au dos pour l’intérêt supérieur de la nation mais pour son intérêt personnel à lui-même, le président Alpha Condé de libérer ceux-là, aujourd’hui, qui sont à sa place comme otages politiques. Parce que lui-même, il a été otage politique de 1998 à 2001.
Le président Alpha Condé doit savoir ce qu’on appelle un otage politique. Le président Alpha Condé a dit la dernière fois qu’il ne reconnaît pas qu’il y a des prisonniers politiques en Guinée. J’ai cru entendre Lansana Conté en 2000 lorsqu’il disait que Alpha Condé n’était pas un prisonnier politique.
L’histoire est têtue. Lorsque Jacques Chirac (Français ndlr) venait demander ici la libération du président Alpha Condé (opposant d’alors : ndlr), le président Lansana Conté s’évertuait à démontrer que Alpha Condé n’était pas un prisonnier politique. Aujourd’hui, le même Alpha Condé s’évertue à démontrer qu’un Foninké Mengué n’est pas un prisonnier politique, qu’un Ousmane Gaoual n’est pas un prisonnier politique. Je me dis qu’est ce qui a changé entre temps ? Ce qui a changé c’est que, c’est le président Alpha Condé, c’est lui qui est là aujourd’hui. Ce n’est plus l’opposant Alpha Condé.
Voilà pourquoi j’ai dit l’autre jour chez vos confrères que le président Alpha Condé est sur le point de trahir l’opposant Alpha Condé », s’est justifié le président du MPDG.
Djély Mamadou KOUYATÉ
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