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Ouverture du procès en appel du Général Remy Lamah:  rétropédalage du parquet, la partie civile en colère  

Déclaré non coupable par la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) le 31 juillet 2023, le procès en appel de l’ancien ministre de la Santé, le Général Remy Lamah, s’est ouvert ce jeudi 29 février 2024 devant la chambre d’appel de la même cour spéciale, a constaté un sur place un reporter de Guinee114.com.

L’ancien ministre de la santé sous le régime Condé est poursuivi par la société chinoise et l’Etat guinéen à travers l’agent judiciaire de l’Etat pour des faits présumés de corruption et complicité de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle d’un marché public. Le Général Remy Lamah, alors ministre de la Santé est reproché d’avoir résilié un marché de fourniture de kits sanitaires pour une valeur de plus de cent (100) milliards de francs guinéens, attribué à la société ZMC qu’il aurait ensuite donné à la société SOGUIMAP.

Le ministère public a précisé qu’il n’a relevé qu’un appel incident. D’ailleurs il a indiqué que la décision rendue par le premier juge est une décision saine. D’où la colère de la partie civile.  Me Daï Kaba, un des avocats de la société ZMC dit être confus. «Je ne comprends pas du tout la position incongrue du parquet. Je ne peux pas comprendre, que Aly Touré,  procureur spécial près la CRIEF vient soutenir à l’audience que la décision rendue par la premier juge est une très mauvaise décision qui ne doit pas demeurer dans l’histoire de la justice. A la suite du changement de la composition de la chambre d’appel, le même parquet vient soutenir que cette décision est saine», s’est insurgé l’avocat.

A l’ouverture de l’audience ce jeudi 29 février 2024, la partie civile et le ministère public ont développé leurs motifs d’appel dans cette affaire. Prenant la parole, Me Amadou Baben Camara, avocat de l’État guinéen dans cette affaire a évoqué la violation selon lui des articles 8, 16, 17, 51, 73 et 85  du code des marchés publics. Un avis partagé par les avocats de la société ZMC qui ont mentionné la dénaturation des faits dans leur motif d’appel.

La cour a renvoyé le procès au 14 mars 2024 pour la suite des débats dans cette affaire.

Ousmane Diakité

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