Le nouveau Président de la Fédération Guinéenne de Football, Aboubacar Sampil et son Comité Exécutif maîtrisent-ils les textes en vigueur ou défient-ils délibérément la FIFA ?
En effet, dans le cadre de la rencontre Algérie – Guinée comptant pour la troisième journée du groupe G des éliminatoires du Mondial 2026 qui aura lieu le jeudi 6 juin 2024 au stade Nelson Mandela de Baraki à Alger, la Fédération Guinéenne de Football a désigné Mamadou Antonio Souaré comme son Parrain pour des sombres motifs de mercantilisme. Mais, le problème est que l’ancien Président de la Fédération Guinéenne de Football, Mamadou Antonio Souaré, propriétaire de la société de Jeux et de Pari sportif dénommée Guinée Games purge une condamnation de 5 ans de la Commission d’Ethique de la FIFA qui l’oblige à s’éloigner des périmètres officiels et officieux du Football durant toute la durée de sa peine.
Le temps d’être élu à la présidence de la Fédération Guinéenne de Football, l’ancien président de l’ASK a-t-il déjà oublié la décision rendue le 9 mars 2021 par la chambre de jugement de la Commission d’Ethique de la FIFA condamnant Mamadou Antonio Souaré au paiement d’une amende de 20 000 francs suisses pour son implication avérée dans les paris sportifs en violation flagrante et grave du code d’éthique appliqué aux responsables du Football ?
Bouba Sampil a t-il la mémoire si courte pour ignorer que c’est bien cette condamnation qui a amené le Président Gianni Infantino et la FIFA à menacer la Guinée de sanctions sévères si la candidature de Mamadou Antonio Souaré était simplement validée à sa propre succession en 2021?
Son entêtement et ses manipulations des membres statutaires corrompus n’ont ils pas conduit la FIFA à installer un Comité de normalisation pour la Guinée de 2021 à 2024 ?
Et pourtant, c’est suite aux dénonciations récurrentes de l’ASK, que la commission d’éthique de la FIFA a lancé une minutieuse procédure d’enquête en juillet 2017 contre Mamadou Antonio Souaré signalé d’être propriétaire de la société de Jeux Guinée Games alors qu’il est Président du Horoya club, Président de la Fédération Guinéenne de Football après avoir été président de la Ligue Guinéenne de Football Professionnel.
Dirigeant du Football et jouir de l’argent des jeux du hasard est une formule insoluble et explosive que tous les textes sur le Football dans le monde condamnent et combattent chaque seconde. C’est ce qui est le cas de Mamadou Antonio Souaré.
En Guinée, il a succombé à l’article 33 de la Fédération Guinéenne de Football qui impose et protège le code d’éthique par rapport à ses dirigeants sous peine de sanctions d’inéligibilité de 5 ans.
Les enquêtes de la commission d’éthique de la FIFA auprès de citoyens anonymes et des dirigeants du pays ont confirmé les accusations portées contre Mamadou Antonio Souaré sur le fait qu’il est propriétaire de la société de Jeux d’argent et de hasard Guinée Games.
D’ailleurs, Mamadou Antonio Souaré a reconnu les faits et plaidé coupable de « violation du Code d’Ethique de la FIFA (FCE) » à la grande déception des responsables de la FIFA et de la CAF vexés par la tromperie et la tricherie d’un homme qu’ils percevaient comme un potentiel dirigeant de premier degré.
En choisissant, Mamadou Antonio Souaré, toujours sous le coup de la condamnation, Parrain du match Algérie – Guinée, le Président de la Fédération Guinéenne de Football, Aboubacar Sampil et son Comité Exécutif violent et défient publiquement et solennellement la FIFA. La commission d’éthique de la Fédération Guinéenne de Football, en principe, devrait s’intéresser à cette violation flagrante des textes et envisager les sanctions appropriées.
Car le respect des règles est une contrainte que nul ne devrait se soustraire. Évidemment, si son propre club piétine les règlements en abandonnant le terrain avant le coup de sifflet final de l’arbitre on peut se croire tomber de la lune …
À suivre
Oumar Touré