Une information dont beaucoup ne sont au courant. Sur papier, Mory Condé, actuel ministre en charge de l’Habitat, est toujours Secrétaire général de l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH).
Quand un responsable de l’OGDH accède à une fonction gouvernementale de cette envergure, les textes prévoiraient qu’il perde son mandat au sein de l’organisation. Mory Condé n’est pas seul dans ce cas. Un conseiller du CNT aussi continue de garder son statut de membre de cette organisation. «Nous attendons le prochain congrès », a déclaré un haut responsable de l’organisation qui indique que cette anomalie va être corrigée. C’est à cette occasion que de nouveaux responsables seront élus à ces postes.
La passivité de certains membres du gouvernement actuel face à des actes d’atteinte aux droits de l’homme est souvent dénoncée par l’opposition alors ces ministres ont milité au sein de l’OGDH. Beaucoup d’opposants citent ce contexte l’actuel Premier ministre Bah Oury qui a été d’ailleurs l’un des membres fondateurs de l’organisation.
Fondée en 1990 entre autres par Thierno Madjou Sow, l’OGDH a attendu cinq ans pour être reconnue et agréé par les autorités guinéennes à travers le ministre de l’Intérieur, Réné Gomez. Depuis, cette organisation s’est illustrée dans la défense des droits de l’homme.
Ousmane Diakité
