Même si le gouvernement a revu à la hausse les pensions de retraite des anciens fonctionnaires de l’État, le mouvement syndical guinéen n’est pas encore satisfait. C’est ce qu’a fait savoir Aboubacar Soumah, le secrétaire général du SLECG (Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée) et membre de la délégation syndicale qui a participé aux récentes négociations avec le gouvernement et le patronat.
S’exprimant ce mercredi 09 août 2023 chez nos confrères de Radio Espace, le syndicaliste a laissé entendre que les montants que reçoivent les retraités ne sont toujours pas à la hauteur de leurs cotisations et ne leur permettent pas de bien vivre. Il demande donc aux autorités de les revaloriser, en fixant la pension de retraite à hauteur de 80% du dernier salaire de celui qui doit la percevoir.
« Je vous donne un exemple terre à terre : un travailleur de la CBG qui prenait trente millions (30 000 000), quarante millions (40 000 000), quinze millions (15 000 000) de francs guinéens comme salaire mensuel, si on ne lui donne maintenant que deux millions ou trois millions de francs comme pension, est-ce que vous pouvez accepter cela ? Parce qu’il payait les cotisations en fonction de son salaire-là.
Ce qui est donné est bon, mais c’est insuffisant. C’est pour cela qu’on demande de le rehausser parce que ça ne peut pas faire vivre les gens. Il faudrait quand même que ce qu’on donne puisse faire en sorte que l’intéressé puisse joindre les deux bouts. Pas pour construire mais pour qu’il puisse au moins manger bien au quotidien. C’est pour cela, on a dit que malgré toutes ces augmentations-là, ce n’est pas suffisant », a expliqué Aboubacar Soumah.
Mamadou Macka Diallo
666 660 366