Dans une interview accordée à notre rédaction ce jeudi, le Secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE) a donné son avis par rapport à l’article 39 du Statut général des fonctionnaires qui dispose que tout fonctionnaire admis à faire valoir ses droits à la retraite perd d’office ses qualités de syndicalistes des agents de l’Etat.
Pour Pépé Michel Balamou, avant de parler de cet article il y a ce qui est plus important et qui concerne tous les travailleurs de la Fonction publique.
« L’article 41 stipule que le droit de grève est reconnu à tout agent de l’Etat mais les jours de grève du fait de la grève de l’agent ne sont pas rémunérés. C’est ce qui sous-entend que si vous êtes en grève vous n’êtes pas payés. Donc c’est le travail qui est payé et non le travailleur. Et au SNE cet article 41 attire beaucoup plus notre attention. Parce qu’on suppose qu’il intéresse tous les travailleurs de l’administration publique. Alors que l’article 39 n’intéresse qu’un petit groupe de syndicalistes qui sont frappés par la mesure », a précisé le secrétaire général du SNE.
Au cours d’un point de presse qu’il a récemment animé, le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a demandé l’annulation de réforme du Statut général des fonctionnaires qui l’empêche de diriger son mouvement. Une demande contre laquelle son homologue du Syndicat national de l’éducation ne cache pas sa colère. Pépé Michel Balamou se dit opposé à toute forme de sédentarisation à la tête des organisations syndicales.
« Nous nous opposons à la sédentarisation au niveau du SNE, à l’appropriation, l’exclusivité, au monopole de syndicat par une oligarchie, ou une gérontocratie syndicale, qui depuis des lustres continue toujours d’être là. Ce sont les mêmes générations de Hadja Rabiatou Serra, de Docteur Ibrahima Fofana, Louis M’bemba. Il est question aujourd’hui que l’on passe à l’alternance syndicale. Il faudrait qu’il y ait une passation de pouvoir au niveau du syndicat pour permettre aux jeunes qui se trouvent dans les différentes centrales syndicales, dans les fédérations nationales aussi de venir à la tête de ces organisations syndicales pour pouvoir au moins booster les revendications que les travailleurs ont tant besoin », a fait savoir ce syndicaliste au micro de notre reporter.
« Il y a le syndicat des travailleurs en activité et il y a le syndicat des retraités. Lorsqu’un travailleur est admis a fait valoir ses droits à la retraite, il peut rester syndicaliste, cela ne lui ôte jamais le droit d’être syndicaliste et là s’il y a une revendication, on peut revendiquer pour l’amélioration de la pension des retraités. Le SNE est prêt à écrire un mémorandum pour demander d’amples explications là-dessus », a ajouté Pépé Michel Balamou.
Souleymane Bah pour Guinee114.com
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