Petit Simbaya (Conakry): deux arnaqueurs échappent de justesse à la colère d’un groupe de personnes

Le lundi, 26 juillet 2021, une tentative d’arnaque sur une étudiante a été déjouée par un groupe de personnes à Petit Simbaya dans la commune de Ratoma (Conakry).

Les deux arnaqueurs (une femme et un jeune homme) ont pu convaincre l’étudiante en lui miroitant des sacrifices qui permettraient à cette dernière d’avoir le bonheur.

Après avoir réuni presque tout ce qu’ont demandé ces bandits, la victime a oublié une somme de 400 000 GNF. C’est au moment d’aller chercher cet argent que de bons samaritains ont démystifié les deux bandits et les ont immédiatement arrêtés. Toutefois, le civisme de certains jeunes du quartier qui ont pu maîtriser la foule jusqu’à l’arrivée des agents de la police, a pu éviter le pire.

« Quand je venais, un jeune m’a trouvé sur la route. Il m’a demandé si je connais Elhadj Keïta ? J’ai lui ai que je ne connais pas Elhadj. Il me dit qu’il a rencontré une dame, elle dit connaitre Elhadj mais je n’entends pas sa langue. Je voulais vraiment que tu m’aides. Je lui ai dit que je suis pressée. Mais il me dit à cause de Dieu pardon ! Aide-moi à retrouver chez Elhadj. Je lui ai dit d’aller voir les femmes qui vendent du riz devant Koffi (Université Koffi Annan de Conakry) comme elles, elles ont duré ici peut-être qu’elles peuvent t’aider. Il me dit j’ai rencontré la femme mais comme je n’entends pas bien sa langue elle va te dire je vais comprendre. C’est ainsi je suis parti avec lui, j’ai vu la dame en question. J’ai dit à la dame ce qu’il m’a dit et la dame dit qu’elle connait chez Elhadj. Elle a montré deux mosquées, elle dit c’est là-bas qu’était logé Elhadj mais actuellement il est logé à Kobaya. Je lui ai transmis ce que la dame a dit. Quand j’ai voulu me retirer, il dit qu’il a deux choses à me dire. Il me dit : tu as fini tes études. J’ai dit oui ! J’ai fini cette année, je suis en phase de soutenance. Il dit moi que tu que tu vois-là, je viens de Siguiri. Je cherche Elhadj parce que c’est un guérisseur, il est en train de guérir une dame handicapée. La dame-là son fils est à Siguiri. Son fils m’a remis quelque chose que je dois remettre à cette dame.

Il me dit fait attention ! Tu as trop de bonheur qui t’attend encore mais il y a deux dames qui rient avec toi mais elles sont complices. Elles ne veulent pas ton bonheur. Je veux te dire deux sacrifices. Quand tu pars il ne faut vraiment pas négliger.

Il me dit, chaque fois, il faut dire la vérité hein ! J’ai dit d’accord ! Il me dit tu as deux enfants ne faut pas nier ça. Il me dit je vais t’aider mais tu vas envoyer quelque chose sur laquelle je vais faire le travail tu vas envoyer ça. Je dis comme quoi ? Il m’a dit d’emmener un habit. J’ai dit habit seulement il m’a dit oui ! J’ai dit c’est tout ? Il me dit reste un peu. Il me dit de prendre un caillou et donner à la femme. Quand je dis go la femme va courir à son retour on verra que le caillou-là s’est transformé à une bague en argent. Il a dit à la femme de courir, elle est partie et s’est retourné, j’ai vu dans sa paume, il y avait une bague en argent. Il me dit, je voulais faire le travail mais allons chez toi. Je lui ai dit que chez moi est loin. Il me dit tu loges où ? J’avais dit à la femme que je loge jusqu’à Sonfonia mais devant lui maintenant j’ai dit que je loge à Petit Simbaya. Il dit qu’on peut aller, avant il a demandé à la femme qu’elle a combien ? Il a demandé la dame en premier. Elle dit qu’elle 3 000 000 GNF. Il dit et toi ? Il faut dire tout ce que tu as. Il ne faut pas nier cette fois-ci. J’ai dit oui ! J’ai 2 000 000 GNF plus 400 000 qui est dans ma chambre. Il dit donc, on va partir chez toi tu vas prendre un habit plus tout ce que tu as comme argent tu envoies, on va faire le travail. Il dit : je ne touche pas l’argent-là, même un franc je ne vais pas enlever ce n’est pas pour moi. Mais il dit qu’il ne rentre pas dans une famille, quand il rentre ce n’est pas bon c’est un décès. C’est ainsi il s’est arrêté au carrefour Providence. Je suis venu en courant j’ai demandé la tante elle m’a donné 1 500 000 GNF, on s’est rencontré en cours de route. Mais heureusement pour moi je n’avais pas pris les 400 000 GNF. Il m’a demandé si j’ai pris tout ? Je lui ai dit que j’ai oublié les 400 000 GNF. Il me dit qu’il ne fallait pas laisser ça. Quand on revenait pour le reste, c’est une dame qui m’a sauvé. Quand elle m’a vu, elle dit que celle-là n’est pas dans son assiette. Le boutiquier qui est là-bas j’ai l’habitude de faire le transfert avec lui. Ce dernier m’a appelé j’ai refusé. La dame me dit allons ne faut pas t’arrêter. Le boutiquier a insisté, je suis venu. Il m’a demandé, il y a quoi ? J’ai dit il n’y a rien. Il m’a dit tu ne vas plus partir, il faut rester ici. Ne faut pas les suivre j’ai dit Ok ! Il me dit on allait t’arnaquer comme ça. Il dit tout ça c’est quoi ? J’ai dit c’est l’argent et ma marchandise. Il m’a dit retournes-toi. C’est ainsi qu’on est rentré chez la dame et puis on les a pris », a expliqué la victime, Marie Béavogui.

À noter que depuis des années des citoyens se plaignent de ces genres d’arnaques en République de Guinée.

 

Mamadou Macka Diallo

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