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Plainte contre le journaliste Latif Diallo : « Ousmane Gaoual devait plutôt être sur le banc des accusés » (SPPG)

Comme annoncé précédemment, le directeur de publication du site d’informations Depecheguinee a été entendu ce mardi 26 septembre par la Haute Autorité de la Communication, suite à une plainte du ministre Ousmane Gaoual Diallo, qui l’accuse de diffamation et non recoupement de l’information. Le journaliste était accompagné du président du REMIGUI, l’organisation professionnelle dont est membre de son média, et du secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG). Au sortir de la rencontre, Sékou Jamal Pendessa a dénoncé une volonté de l’actuel porte-parole du gouvernement de détourner les attentions sur le vrai débat sur cette affaire.

« On se rend compte que le ministre Gaoual veut simplement détourner le débat. Au lieu d’aller justifier ses surfacturations là où on met pression sur lui, il veut détourner l’attention des décideurs, peut-être même de la justice sur lui, pour braquer les projecteurs sur Latif pour qu’on dise qu’il y a diffamation. Il n’y en a pas eu, il suffit de lire (l’article incriminé), les informations sont claires. Il (Latif) a des documents authentiques, les montants sont dans les contrats. Il a appelé Gaoual pour recouper l’information, Gaoual pensant peut-être qu’il n’avait pas de preuves palpables, a dit qu’il n’a pas connaissance de ces fameux contrats.

Mais quand il a vu l’article, il était surpris de voir les contrats, il se met à appeler par-ci par-là et à appeler Latif même pour le supplier de supprimer l’article. Si vous êtes sûr de vous, pourquoi vous allez demander à un journaliste de supprimer un article ? Tous les problèmes viennent de là. Il est passé par beaucoup d’autres connaissances y compris des confrères pour demander à Latif de supprimer l’article, ça n’a pas marché, et puis, il porte plainte pour l’intimider », a déclaré le secrétaire général du SPPG, qui dit attendre Ousmane Gaoual Diallo à la confrontation qui devrait être organisée par la HAC, avant de statuer sur cette affaire.

Pour lui, il est clair que c’est le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique qui devait être inquiété après la publication de l’article de Latif Diallo. « Gaoual ne devrait pas être plaignant dans ce dossier, il devait être sur le banc des accusés. On doit l’entendre à la CRIEF, parce qu’on parle de problème de surfacturations dans ces contrats. Il y a des détails qu’on ne peut pas donner parce que nous sommes sortis d’une audience qu’on respecte, mais au fur et à mesure, si les conditions l’exigent, vous aurez certains détails dans ce dossier.

Gaoual doit aller en prison ou à la rigueur, il doit répondre de ce dossier devant la CRIEF une fois encore. Il y a des dossiers de l’État qu’on ne peut pas citer devant la presse ici, qui ont prouvé que ce montant-là ne colle pas à la réalité. C’est pourquoi nous voulons même passer à l’étape suivante. Qu’on aille devant la justice, parce que là-bas, on peut lui demander de fournir un document, et c’est obligatoire. Alors qu’ici, c’est une procédure un peu administrative, il y a certaines contraintes auxquelles on ne peut pas lui soumettre. Donc, l’attendons à la justice », a dit Sékou Jamal Pendessa.

Mamadou Macka Diallo
666 660 366

 

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