Près d’une semaine après son décès, l’ex première dame de la République continue de faire parler d’elle. Les polémiques tournent autour de l’organisation de ses obsèques. Certaines personnes profitent de ces polémiques pour faire certaines déclarations relatives à la vie privée et conjugale de Hadja Djené Kaba, ex première dame de la République.
Ce vendredi, Idriss Chérif, président de l’UCG et proche de l’ancienne première dame a jugé nécessaire de prendre la parole pour interpeller la famille de Alpha Condé mais aussi celle de la défunte.
« En ce qui concerne l’ex première dame Hadja Djené Kaba, je pense qu’il ya trop de bruits dans la cité. Et des bruits pour rien. Aujourd’hui, cette grande dame est partie, nous devons tous penser à faire enterrer la défunte sans trop de bruits. L’appartenance du corps à un mari, ça c’est autre chose, ça n’a rien à voir avec la tombe. Si elle a été première dame, c’est grâce à Alpha Condé et c’est parce que Alpha a été président de la République pendant un moment. À ce jour, Alpha Condé lui-même il est en exil et Djené était en France pour des soins. Beaucoup de choses se sont passées, je le dis parce que ces derniers temps j’étais un peu proche de l’ex première dame mais pour le respect de sa mémoire, je m’abstiens d’en parler. Je pense que toutes les parties doivent essayer de prendre de la hauteur, et ne pas essayer de mettre le couteau dans la plaie, pour que de choses désagréables soient mises à la place publique » a indiqué l’ancien ministre de l’Information et de la Communication.
Selon lui, durant tout le temps que son mari a passé à la tête du pays, Hadja Djené Kaba a su contrôler ses émotions pour ne pas mettre certaines choses à la place publique. Donc, ce n’est pas le moment de mettre des confidences sur la place publique.
« C’est une très grande dame qui s’est en allée, même si elle avait gros sur le cœur et tout le monde le sait, ce n’est pas un secret de polichinelle, ce n’était pas l’entente parfaite. Mais je pense que ceux qui n’ont pas eu le temps de la côtoyer, d’écouter ses émotions, ses cris de détresse dans la grandeur, dans la souplesse, dans la soumission, dans le respect pour ne pas attirer l’attention des un et des autres, mais souvent elle se confiait beaucoup. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le moment. Chaque partie doit prendre de la hauteur que ça soit du côté de la famille du mari mais également du côté de sa famille. Il faut que les deux familles mettent balles à terre et se comprennent pour inhumer la défunte dans le strict respect de sa dignité » a t-il déclaré.
À l’image du gouvernement, Idriss Chérif estime que l’ex première dame a droit à des honneurs, des hommages et un traitement national, vu les différents actes qu’elle a posé notamment pour l’épanouissement de la femme, des enfants orphelins et autres.
« Elle a droit à des honneurs, on ne peut pas lui priver ça. Si elle a été privée de s’épanouir pendant son rôle de première dame, on ne peut pas aussi essayer d’éteindre l’hommage que la nation veut lui rendre parce qu’elle a posé beaucoup d’actes et les Guinéens ont envie de lui rendre hommage. On ne peut pas l’enterrer en catimini, ce n’est pas possible. Quelles que soient les difficultés qu’elle a vécu dans son foyer, dans sa vie, elle a été première dame de la République et elle a droit à des honneurs, à des témoignages et à un traitement national comme l’a décidé le colonel Mamadi Doumbouya » a expliqué Idriss Chérif, président de l’UCG, ancien allié d’Alpha Condé.
Dans le compte rendu du conseil des ministres d’hier jeudi, le porte-parole du gouvernement a déclaré que toutes les dispositions sont prises pour rendre hommage à feue Djené Kaba, ex première dame de la République de Guinée.
Diop Ramatoulaye
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