La semaine dernière, les autorités de la transition ont procédé au lancement officiel des travaux de construction du remplaçant des quatre ponts de Tanènè, dans la préfecture de Dubréka. A l’assemblée générale de l’UFDG ce samedi, Kalémodou Yansané, un des vice-présidents de ce parti politique dirigé par l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo a salué cette initiative des autorités de la transition, mais l’ingénieur des ponts et chaussées a fustigé le manque d’appel d’offres pour la réalisation de l’ouvrage.
«Nous apprenons que ce pont est financé par le Fonds d’entretien routier. J’ai tiré deux leçons de ce projet. Faire ce pont, c’est une nécessité aujourd’hui. On avait prévu il y a dix ans. Mais le faire financer par le FER, m’amène à faire assez de remarques. Le Fonds d’entretien routier, comme son nom l’indique, sert à financer l’entretien routier. Si vous dépensez deux cent soixante milliards de francs guinéens pour un investissement, vous ne ferez pas l’entretien pour ce montant», a-t-il expliqué.
La deuxième remarque, selon Kalémodou Yansané, c’est que pour baisser les coûts en Guinée, il faut procéder aux appels d’offre, publier deux mois à l’avance. «C’est ce qui peut nous permettre de diminuer les coûts. Si le pont Fatala a coûté 28 millions de dollars, celui de Tanènè 28 millions également alors que le premier est plus compliqué et long. Le pont de Djélibakoro qui mesure 500 mètres a coûté 11 milliards de francs guinéens, à peu près 5 millions et demi de dollars, parce qu’à l’époque, on lançait les appels d’offre sur le plan international. Le dépouillement se faisait publiquement, ça donnait l’occasion de réduire les coûts», a aussi expliqué ce spécialiste.
Diop Ramatoulaye
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