Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et autres fléaux qui gangrènent l’administration guinéenne, le ministre de la justice et des droits de l’homme continue d’ordonner des poursuites judiciaires contre des hauts cadres du pays. Récemment des poursuites judiciaires ont été engagées contre le président de la Cellule Nationale du Traitement des Informations Financières (CENTIF), Sanfina Diakité. Répondant aux questions des journalistes, le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright de retour d’une mission à l’étranger a évoqué ce cas précis.
« Vous savez dans le cas précis de Monsieur Sanfina, vous savez j’ai donné injonction d’engager des poursuites judiciaires contre cent quatre vingt sept (187) personnes. Et le dossier a été dans un premier temps envoyé devant la CENTIF. Mais comme vous le savez pour des suspicions de corruption et autres et d’impartialité comme je l’ai indiqué, le procureur avait dessaisi la CENTIF au profit de la direction centrale de la police judiciaire. Il a mis en place un pool d’enquêteurs. Mais puisque Monsieur le président de la CENTIF a été dessaisi, ça lui a pas plu. Donc, quand les enquêteurs lui ont demandé de mettre à la disposition du pool d’enquêteurs des données claires et précises les permettant d’engager des poursuites judiciaires, il a catégoriquement refusé. Le courrier qu’il a adressé au procureur près le tribunal de première instance de Kaloum a été très clair. Il dit que lui puisqu’il a été dessaisi, qu’il n’a aucune information à pouvoir mettre à la disposition des enquêteurs. Or, la loi est très claire. Ce n’est pas à Monsieur Sanfina on a donné l’instruction. On a donné l’instruction à Monsieur le président de la CENTIF. Il faut dépersonnaliser un tout petit peu les services. Ce n’est pas parce qu’on vous a dessaisi, c’est lui qui sait qu’il veut protéger mais ce qui reste clair, il répondra devant la loi. Ça au moins c’est clair. Il n’a qu’à trouver les formules acrobatiques, moi je suis formel de mes informations, il répondra devant la justice », a martelé Alphonse Charles Wright, ministre de la justice et des droits de l’homme le 12 décembre 2022.
À en croire le ministre, cette refondation dont on parle, ça ne regarde pas les anciens dignitaires du régime Alpha Condé, ça concerne tout le monde.
Mamadou Macka Diallo
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