Conakry-Comme à ses habitudes, le chef de l’Etat était sorti du cadre la semaine dernière encore à la cérémonie de mise en marche de scanners mobiles au port de Conakry, pour s’en prendre à « tout le monde ». L’opposition, ses cadres et, bien évidement, aux coordinations régionales. La coordination Haali Poular n’a pas attendu longtemps pour faire une nouvelle déclaration qui sonne comme un défie lancé au président Condé et qui vient confirmer le ravivement de la tension entre deux « adversaires ».
Insistant sur le fait que les coordinations régionales ne sont pas constitutionnelles, qu’elles ne sont donc pas des institutions républicaines avec lesquelles le président est obligé de collaborer, Alpha Condé a mis en garde celles d’entre elles qui s’illustreraient désormais par la moindre déclaration qui conduirait à des troubles. La coordinations Hali poular du Foutah et celle de la Basse Guinée, dirigées respectivement par Elhadj Ouamane Bah alias Sans loi et Sékouna Soumah de Tanènè sont bien sûr les principales destinataires des menaces présidentielles.
Comme pour narguer la sortie d’Alpha Condé, la coordination Haali Poular s’est fendue d’une déclaration non seulement pour dénoncer elle aussi des abus du pouvoir mais aussi appeler à des journées de jeun pas sans présenter une communauté comme victime ciblée des abus reprochés au régime Condé et à ses forces de l’ordre notamment dans la commune de Ratoma.
Le bras de fer reste donc ravivé entre Alpha Condé et Elhadj Sans loi, farouchement opposé au troisième mandat. Un bras de fer au compte duquel beaucoup mettent l’annulation d’un bail conclu entre l’opérateur économique et l’Etat.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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