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Premier anniversaire du CNRD: « Toute célébration est contre nature… « , estime Joachim Baba Millimouno (UFDG)

Des voix se lèvent au sein de l’opinion tant dans la classe politique que dans la société civile pour dénoncer la gestion du CNRD à la tête de la Guinée durant les douze derniers mois. L’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ne cache pas son indignation et sa déception de voir encore des Guinéens tomber sous cette junte militaire qui avait promis de rompre avec les pratiques du passé. Joachim Baba Millimouno, responsable de la communication de ce parti politique qui a bien voulu accordé un entretien à notre rédaction, ne passe pas par mille chemins. 

 
 » Pourquoi compter une quelconque célébration de l’an un du CNRD est abjecte et atypique. Toute célébration est contre nature car les 12 mois de transition contrastent avec l’assassinat de 8 citoyens tués par balle alors que le légionnaire colonel Mamady Doumbouya avait pris des engagements forts le 5 septembre 2021, promettant que nul Guinéen ne mourra désormais en raison de ses opinions. À date, après 12 mois depuis le renversement du pouvoir d’Alpha Condé, le CNRD impose un chronogramme de 36 mois dont personne ne sait encore la date de démarrage de ce chronogramme de la discorde », réagit avec vigueur, l’acteur politique.
 
Si plusieurs observateurs saluent quelques réformes menées par la junte durant ces douze derniers mois, dont la mise en place de la CRIEF, à l’UFDG c’est tout le contraire.
 
« Du point de vue de la gouvernance économique, si on peut se réjouir de la mise en place de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), son mode opératoire laisse à désirer. Des citoyens sont détenus avec des motifs légers, non justifiés. Sans jugement ni condamnation, ils sont détenus depuis plusieurs mois en violation de toutes les  procédures en vigueur », dénonce l’UFDG par la voix de son chargé de communication.
 
 
MLamine

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