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Préparatifs de l’Aid El Fitr: au marché Enta, les ateliers de couture refoulent du monde, rareté de clients et cherté des prix chez les vendeurs d’habits  

À moins de quatre jours de la fête du Ramadan (Aid El Fitr) 2023, les préparatifs vont bon train chez les fidèles musulmans. Au marché Enta, dans la commune de Matoto, en banlieue de Conakry, des couturiers interrogés par votre quotidien en ligne www.guinee114.com se félicitent de l’abondance de la clientèle. Chez les commerçants, les clients viennent à compte gouttes et les acheteurs crient à la cherté des prix.

Maître Baïlo, couturier au marché Enta

Maître Baïlo, couturier au marché Enta dans la commune de Matoto en banlieue de Conakry affirme avoir beaucoup plus de clients que l’année dernière.

On fait couture homme, dame et broderie. L’année dernière on n’avait presque pas travailler. On n’avait pas assez de clients. Cette fois-ci, nous rendons grâce à Dieu. Nous avons eu beaucoup de clients mais beaucoup sont venus tardivement à partir des dix derniers jours du Ramadan. Nous sommes en train de fournir de l’effort pour satisfaire tout le monde. Nous travaillons 24h/24. On ne dort pas. Nous demandons aux clients de garder patience”, a-t-il lancé.

A une centaine de mètres de là, Maître Mohamed Saliou Diallo se félicite de la permanence de l’électricité.

Maître Mohamed Saliou Diallo, tailleur au marché Enta

“Contrairement à l’année dernière, nous avons beaucoup travailler cette année. C’est la permanence de l’électricité qui nous a beaucoup aidés parce que pour faire la broderie, on utilise des machines qui consomment le courant. Nous avons eu beaucoup de clients. Certains ont récupéré leurs habits. Nous ferons le maximum pour satisfaire tout le monde. Nous allons travailler jusqu’au jour de la fête du Ramadan afin que tous les clients soient satisfaits“, a-t-il promis.

Chez les commerçants, on parle d’un manque d’engouement. 

Alseny Sow, vendeur d’habits et de chaussures au marché Enta

Interrogé, Alseny Sow, vendeur d’habits et de chaussures au marché Enta a fait savoir que les années se suivent et se ressemblent mais cette fois-ci, il évoque une légère différence: la rareté de la clientèle.

Comme vous le constatez, les clients viennent à compte gouttes. Les années se ressemblent mais cette fois-ci, il y a moins de clients. Mais nous n’avons pas le choix. Nous sommes obligés de nous contenter de ce que nous gagnons“, a-t-il indiqué.

Abdoulaye Bah, commerçant

Le même son de cloche chez Abdoulaye Bah: “Les choses évoluent mais on espérait mieux. Depuis que vous êtes là, personne n’a demandé quelque chose. D’habitude, à pareil moment, c’est d’embouteillage. Je ne sais pas si cela est dû à un manque d’argent ou si c’est les habits qui sont chers. Ce qui reste clair, il y a une rareté de la clientèle“.

La cherté des articles pointée du doigt par les clients qui se demandent à quel sens se vouer.

Parmi eux madame Fatimatou Keita qui cherche sans succès, les tenues de fête de ses quatre enfants.

Depuis le matin je me promène avec mes enfants. Il est 13 heures, c’est le complet du cadet que j’ai pu avoir mais avec quel prix! Les choses sont extrêmement chères. Comment le pauvre va faire avec cette situation? Je vais aller voir chez les vendeurs de friperies“, nous-a-t-elle confié.

Mohamed Koulibaly, élève(client)

Mohamed Koulibaly, élève est venue chercher sa tenue de fête mais les prix ne sont pas abordables pour lui.

Je suis venu acheter des habits mais vu la situation du marché, je n’arrive pas à trouver ce que je veux. Comparativement aux années précédentes, les prix sont très chers”, regrette le jeune homme.

Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com

(+224) 622 304 942

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