Sauf changement de dernière minute, au cours d’un congrès qui s’ouvre ce jeudi, 17 mars 2022, la Chambre nationale de commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée (CCIAG), aura enfin un nouveau bureau exécutif, après sept ans d’échec. A deux jours dudit congrès qui regroupera 128 congressistes venus de partout à travers le pays, Sory Doumbouya était face à une poignée de journalistes ce mardi, 15 mars 2022. Au cours de cette conférence de presse, le candidat à la présidence de la Chambre de commerce, a décliné ses ambitions et dit les motivations de sa candidature.
« Je suis fort d’une expérience de plus de 20 ans dans le secteur économique. Je me suis dit qu’il faut vraiment tout faire pour avoir une chambre de commerce digne du nom, une chambre de commerce au service du développement de notre pays. Etant donné que j’ai un programme très ambitieux pour mon pays, pour les opérateurs économiques en général, les commençants, les industriels, les artisans… je me suis dit que je serais l’homme idéal qui pourrais apporter ce qu’il faut à la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée » , entame Sory Doumbouya.
Et de poursuivre : « Nous allons construire le siège, former les gens, internationaliser la chambre en étant présent dans le concert des nations. Nous allons essayer de développer le secteur privé de la Guinée…Nous voulons construire de marchés vivriers, on va commencer par la capitale. Un marché vivrier à Kaloum, un à Kenien et un Matoto par exemple. La chambre de commerce peut aussi réguler la fluctuation des prix. Nous sommes comme des régulateurs, nous allons défendre non seulement les consommateurs, les commerçants mais aussi l’Etat. C’est pour cette raison que c’est une institution parapublique ».
Selon Sory Doumbouya, candidat à la présidence de cette institution, « Aujourd’hui, quand on parle de chambre de commerce, les gens pensent que c’est la chambre des commerçants. Non, ce n’est pas la chambre des commerçants, c’est une chambre qui est partenaire à l’Etat, qui peut aider l’Etat à faire des projets et programmes que l’Etat ne peut pas faire à, lui seul pare ce qu’aujourd’hui ce sont les relations public-privé que les institutions de financement privilégient. Certaines institutions ne financent plus l’Etat mais quand on a une chambre de commerce, elle peut lever des fonds pour faire de projets de développement communautaires. On peut faire des gares routières, des marchés vivriers ».
La chambre du commerce, mentionne Sory Doumbouya, sert d’interface entre le secteur privé et le gouvernement. « Il y a beaucoup de financement à l’international mais notre pays ne parvient pas à accéder à ces fonds parce que nous n’avons pas une chambre de commerce digne de ce nom, qui pense au développement », fait-il savoir.
A noter que Sory Doumbouya, qui n’est pas à sa première candidature pour la tête de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, fait face à d’autres candidats dont certains dénoncent des critères d’éligibilité discriminatoires édités par le ministère en charge du Commerce et de l’Industrie. Il s’agit notamment des 20 ans d’expériences demandés.
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
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