»Souleymane Diallo qui travaillait en Côte-D’ivoire dans le journal gouvernemental Fraternité matin a tout abandonné pour rentrer en Guinée et créer le journal satirique le lynx. Il est l’initiateur de ce grand et vaste mouvement qui gagne aujourd’hui toute la presse. Souleymane Diallo est un homme de principe. Il a vécu pour la presse il n’a fait que ça dans sa vie. Il est resté constant, il n’est pas allé de gauche à droite, il ne s’est pas laissé manipuler. Il n’a pas adhéré à une formation politique, il n’a pas adhéré pour x contre y. Il est resté constant sur ses principes sur sa ligne éditoriale. C’est quelqu’un qui aime sa liberté, c’est un homme indépendant. En 1995 et en 1996 il a été en prison pour la presse guinéenne. Il pouvait après 1995 dès après le premier séjour à la maison centrale de Coronthie renoncer ou baisser les bras, baisser l’intensité de la lutte, mais il n’a pas fait. Il a continué en restant constant. Ses convictions sont restées et ça donne du goût à la presse. Voilà les quelques raisons qui nous ont motivé à organiser cette cérémonie », a indiqué l’ancien correspondant de la BBC.
Pour sa part Makalé Soumah membre de la commission d’organisation a énuméré les différentes activités prévues au cours de cette cérémonie de distinction.
»Nous voulons que ça soit un événement grandiose à la dimension de l’homme. Nous voulons centrer cet événement sur des activités précises. Il y aura le prix Souleymane Diallo pour la liberté d’expression qui sera décerné annuellement à des personnalités du monde médiatique, de la justice et celles du monde politique. En plus des distinctions seront organisées en faveur des personnes qui se sont illustrés dans la défense de la liberté d’expression. Nous allons aussi aborder des thématiques liées au misérabilisme dans le monde des médias. Beaucoup de journalistes sont malades, des journalistes meurent parce qu’ils n’ont pas pu payer une ordonnance. C’est une belle occasion pour la presse guinéenne d’en discuter autour de ce sujet et voir comment se structurer, comment organiser ces choses pour qu’un journaliste malade puisse être pris en charge par la structure. Mettre en place une organisation qui va s’occuper de tout ça. Il y’aura également des témoignages des plaidoyers à l’endroit des autorités. Voir comment mettre en place une organisation qui pourra assister les journalistes. Enfin un documentaire sur les difficultés de la presse », a fait savoir la présentatrice du journal télévisé de la RTG membre de la commission communication.
Alpha Barry