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Prétendu préavis de grève dans les télécoms: la Fesatel en marionnette dans un gros chantage face au gouvernement

Depuis quelques heures ce 31 mai 2021, alors que tous les esprits sont dominés par l’éventualité d’une hausse du prix du carburant, un tract circule sur les réseaux sociaux et dans certains médias en ligne pour en rajouter au climat d’angoisse. Le document, non signé, attribué à la Fédération syndicale autonome des télécommunications (FESATEL), s’intitule : «Préavis de grève». 

Les responsables de ce syndicat, pourtant censés défendre les intérêts de leurs collègues travailleurs face à leur patronat, face aux dirigeants des sociétés de téléphonie mobile privées comme Orange, s’adressent comme par extraordinaire au gouvernement et brandissent une menace de grève au seul prétexte que l’Etat  décide d’appliquer une taxe sur les activités des sociétés et non une taxe sur le revenu des travailleurs. 

La première question que même le plus profane se poserait après lecture de ce prétendu préavis de grève est la suivante : Depuis quand le syndicat des travailleurs d’une société privée peut menacer le gouvernement d’aller en grève consécutivement à une affaire entre le patronat et le gouvernement ? 

Cette conduite de la Fesatel pouvait être considérée comme étant une erreur qu’on pouvait pardonner comme toute autre erreur si les portes des autorités ne leur avaient pas été ouvertes pour leur expliquer comment les choses marchent. Mais malgré cette ouverture qu’ils reconnaissent d’ailleurs en citant, eux-mêmes, des rencontres avec l’autorité ministérielle de tutelle et avec l’autorité de régulation (ARPT), ils persistent à bomber le torse face à l’Etat, sachant bien qu’ils sont en faute.   

Si l’Etat décide d’appliquer une quelconque taxe sur l’activité d’une entreprise privée qui engrange des milliards  sur son territoire national, c’est au patron de cette société de s’adresser à ce gouvernement qui a signé son contrat d’établissement. C’est le patron qui est le véritable interlocuteur du gouvernement. Pourquoi dans le cas présent, personne n’entend le patronat des sociétés de téléphonie se plaindre ? 

En attendant des réponses à ces interrogations, tout porte à croire que nous assistons là à un chantage de haut niveau ! Il est évident que ce mouvement n’a aucune chance de prospérer auprès des patriotes Guinéens. Mais la FESATEL devrait être rappelée à l’ordre si elle persiste dans cette entreprise de chantage.  Face à toute société privée étrangère qui tente d’affronter le gouvernement guinéen par procuration par le biais de ce jeu orchestré en ces circonstances critiques sur les plans social et économique, l’autorité de l’Etat devrait se faire sentir. 

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Nous y reviendrons !

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4) 

622 10 43 78

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