Conakry/ Le Fonds de Développement Social et de l’Indigence a procédé ce jeudi à la signature d’un protocole d’accord avec les hôpitaux, cliniques, CMC et pharmacies pour la prise en charge socio-sanitaires des indigents. La cérémonie s’est déroulée dans un réceptif hôtelier de la capitale.
Dans son discours d’ouverture, Lansana Diawara, directeur général du Fonds de Développement Social et de l’Indigence, a décliné l’objectif de la signature de ce partenariat.
« L’objectif de la signature de ce protocole d’accord avec les structures sanitaires est d’améliorer le système de protection sociale en le rendant plus efficace et équitable, afin de protéger durablement les groupes pauvres et vulnérables contre les risques sous toutes leurs formes. En effet, les problématiques du système de santé guinéen sont dominés d’une part par une mortalité encore élevée, en particulier chez les groupes les plus vulnérables, y compris le couple mère-enfant, une couverture effective faible pour la plupart des services essentiels de santé, un environnement caractérisé par d’importants obstacles. D’autre part, par un taux de morbidité élevé au sein de la population, soit 74% selon l’institut national des statistiques et une inégalité dans l’accessibilité au soin de santé avec 66% de riches malades qui consultent un service de santé, tandis que, c’est seulement 40% des pauvres qui ont cette possibilité. Pour faire face à ces défis, le Fonds de Développement Social et de l’Indigence trouve la nécessité de la mise en place d’un système de prise en charge sanitaire des indigents afin d’alléger le fardeau des frais financiers », a t-il fait savoir.
Selon Lansana Diawara, les difficultés auxquelles sont confrontées les indulgents ne se limitent pas qu’au niveau du paiement direct des factures des prestataires sanitaires. Beaucoup parmi eux peuvent se retrouver dans des situations qui nécessitent la prise d’un repas avant d’avaler un médicament gratuitement prescrit par un agent de santé.
Pour cela, le DG du FDSI a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers et aux personnes de bonne volonté pour satisfaire les besoins d’offrir un repas aux patients indigents lors de leurs séjours dans les formations sanitaires pour éviter qu’ils prennent des médicaments à jeûne.
Au sortir de la rencontre, Dr Kaba Abdoulaye, directeur général adjoint de l’hôpital national Donka a exprimé sa satisfaction.
« Je pense que c’est une grande opportunité qui est offerte à tous les professionnels de santé qui travaillent dans les hôpitaux publics et privés. Il y a beaucoup de personnes indigentes qui se trouvent dans les hôpitaux. Si on vous sert quelque chose sur un plateau d’or, que vous devez exploiter, vous ne pouvez que bondir sur l’occasion. L’essentiel c’est que c’est un grand coup qu’on a donné à la transition. C’est-à-dire une très grande orientation. L’initiative est très salutaire. Il s’agit de la prise en charge de certaines catégories de personnes qui ne peuvent pas payer l’hôpital. Donc s’il y a un fonds qui est mis à leur disposition pour qu’ils puissent accéder à l’hôpital, je pense que nous devons saisir l’opportunité. Franchement les hôpitaux ne peuvent que se réjouir de cette initiative », a t-il indiqué.
Diop Ramatoulaye
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