Prix du carburant: aussitôt mise en place, la CSTG menace de déclencher une grève en cas d’augmentation

La confédération syndicale des travailleurs de Guinée (CSTG) est le nom de la nouvelle confédération qui vient de voir le jour au sein du mouvement syndical guinéen.

Forte d’une dizaine de fédérations syndicales, elle a été présentée au public à l’occasion d’une conférence de presse organisée ce mardi 1er juin 2021 à Conakry.

Née pendant que le pays traverse une crise, et pendant que gouvernement veut augmenter les prix du carburant, la jeune structure syndicale juge l’occasion opportune pour affirmer son engagement à défendre l’intérêt des travailleurs guinéens.

« L’unité organique que nous sommes en train de mettre en place ne concerne pas que le combat par rapport aux carburants. Aujourd’hui les travailleurs sont abandonnés d’eux même, par ce que, au sommet les syndicats sont divisés. Et tant que nous resterons divisés comme cela, vous avez constaté sur le terrain que les pauvres travailleurs ne sont pas défendus correctement. Nous avons décidé de nous mettre en semble, créer une structure faîtière dans laquelle nous allons tous nous retrouver », a expliqué Aboubacar Sidiki Mara, Secrétaire général adjoint de l’UGTG.

« Dans un Etat bien organisé, ce combat devait se trouver dans un cadre bien organisé. On ne peut pas unilatéralement augmenter le prix du carburant, c’est ce qui crée des problèmes dans notre pays. Alors, avant d’augmenter le prix, l’Etat devait consulter les partenaires sociaux. S’ils veulent une augmentation, nous, par la force des arguments nous allons prouver que ce n’est pas pour le moment nécessaire. Mais si nous ne sommes pas compris, il y a une arme que le législateur a donné au syndicat. Et cette arme nous nous allons l’utiliser », a-t-il ajouté par rapport à l’éventuelle augmentation des prix du carburant à la pompe.

Dans le même ordre d’idée, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a mis en garde le gouvernement contre une quelconque augmentation.

« Si le prix du carburant à neuf mille francs n’est pas maintenu, le mouvement syndical guinéen à travers cette confédération syndicale déclenchera une grève générale. Nous demanderons conformément à la loi aux travailleurs et à la population aussi de rester à la maison. Parce que nous défendons et les travailleurs et la population », a-t-il menacé.

Souleymane Bah pour Guinee114.com

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