Le procès de Mamady Condé dit Madic 100 frontières se poursuit au Tribunal de Première Instance de Dixinn. La parole est maintenant à la défense pour ses plaidoiries.
Premier à prendre la parole, Maitre Alseiny Aïssata Diallo a choisi tout d’abord de répondre le procureur de la République. « Ce que Madic 100 frontières a dit c’est vrai. Les peuls sont stigmatisés, persécutés. L’ethnie peulh est traumatisée en Guinée. Pour preuve, la commune de Ratoma est devenue un désert. Il n’y a que des véhicules blindés sur cet axe. Il n’y a que des maisons dévastées. Quatre cent personnes sont incarcérées à l’exécution d’une décision du parquet de Dixinn. Parmi ces 400 personnes, seules deux ou trois sont Kourouma ou Condé. Les autres sont Diallo, Barry, Sow, Baldé etc. La haine est exagérée. On est allé jusqu’à fermer des frontières à cause de la présence majeure des peulhs dans les pays concernés. Si les guinéens suivaient les politiciens, aucun peulh ne serait vivant en Guinée aujourd’hui. C’est dommage. Il a touché la plaie », a lancé l’avocat avant de plaider non coupable.
Selon Maître Alseiny Aïssata Diallo, « il (le prévenu : ndlr) n’a fait que dire ce que beaucoup de Guinéens connaissent mais refusent de dire ».
Cela étant, il a demandé au tribunal de le libérer purement et simplement.
L’audience se poursuit.
Diop Ramatoulaye