Après plusieurs promesses non tenues sur le procès des massacres du 28 septembre 2009, les autorités de la transition en ont fait une priorité et ont annoncé l’ouverture des audiences le 28 septembre prochain à Conakry. Depuis cette annonce du garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme, les réactions se multiplient.
Interrogé par nos confrères de FIM FM dans l’émission mirador ce mercredi, 21 septembre 2022, sur une éventuelle poursuite des organisateurs de la manifestation qui a conduit à cet événement douloureux, Amadou Oury Bah dit Bah Oury alors président du comité d’organisation de la manif, donne son avis.
« La mise en place des dynamiques concernant le 28 septembre 2009, il y a eu une enquête internationale des Nations Unies qui ont qualifié les massacres comme un crime contre l’humanité. (…) Il y a eu des promesses qui n’ont jamais été réalisées et qui n’ont jamais été en faites engagées de manière sérieuse. Le CNRD actuellement a pris les taureaux par les cornes et entend vaille que vaille ouvrir le procès à partir du 28 septembre prochain. Donc c’est un courage qu’il faut leur accorder. Cela veut dire que ce procès sera suivi aussi bien par la justice internationale que par, disons, toutes les organisations qui s’intéressent aux questions des droits de l’homme aux questions du respect de la justice du monde entier », a expliqué Bah Oury actuellement président de l’UDRG .
Et d’ajouter : « Et puis je rappelle à tout le monde que c’était une manifestation qui a suivi les formes d’organisation reconnues par les juridictions de l’Etat guinéen. Il y a eu une information qui a été envoyée au maire de Dixinn. Il y a eu l’acceptation par le maire de Dixinn de la manifestation. Donc ceux qui ont armé des individus, qui ont poussé à ce qu’il y ait un massacre pour une manifestation qui devrait être totalement pacifique de bout en bout. Et en aucun moment, aucun des manifestants n’était armé de notre point de vue. Ce sont des forces externes aux manifestants qui sont venues agresser les gens et faire des choses abominables qui ont révolté la conscience humaine à travers le monde entier ».
À rappeler que Bah Oury était en compagnie des grands leaders socio-politiques comme Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, feu Jean Marie Doré et autres. Une centaine de personnes y ont perdu la vie, plusieurs blessés et des centaines de femmes ont été violées.
Mamadou Macka Diallo
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