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Procès du 28 septembre 2009: indexé par Youssouf Touré alias Joli, Idrissa Chérif (conseiller de Dadis) réagit

Le procès des évènements du 28 septembre 2009 a été marqué cette semaine par le passage d’un témoin assez percutant du nom de Youssouf Touré dit « Joli ». Dans ses déclarations, le témoin a laissé entendre que les événements du 28 septembre 2009 ont été préparés et exécutés selon lui, par le Capitaine Moussa Dadis Camara, président de la transition au moment des faits, les Colonels Moussa Tiegboro Camara, Pivi, et Idrissa Chérif, ancien conseiller du capitaine Dadis. Selon toujours Youssouf Touré, dans le but de conserver le pouvoir, le capitaine Dadis aurait fait venir en Guinée, le féticheur de Guillaume Soro de la Côte d’Ivoire grâce à la facilitation du conseiller Idrissa Chérif.
Suite à ces déclarations, Idrissa Chérif, ancien conseiller de Dadis Camara, a pris la parole sur Guinee114. Depuis la Côte d’Ivoire où il réside actuellement, l’ancien conseiller de Dadis a fustigé le comportement du témoin Youssouf Sylla, qu’il jure ne jamais connaître. Il dénonce des propos mensongers.
« Prendre des énergumènes comme ça et venir les jeter à la barre d’un tribunal, en les robotisant comme si c’est des magnétophones qu’on met en marche, lorsque tu sautes, tu lui poses une question, il est incapable de répondre, c’est regrettable. Moi je suis serein, je suis imperturbable. Ma foi religieuse ne m’a jamais permis même de rentrer chez un marabout pour seulement dire je veux ça.
Je ne connais ni la femme de Guillaume de Soro ni ses enfants encore moins son féticheur. Je n’ai pas besoin de répondre à cet énergumène, à ce fossoyeur, à ce vulgaire que je ne connais même pas. Ce sont ces magistrats-là qui donnent des occasions à des gens comme ça qui viennent ternir l’image de la Guinée pour dire qu’ils sont administrateurs civils alors qu’ils ne savent même pas prononcer le seul mot ‘’pardon’’.
Je ne me couche même pas avec, je ne rêve même pas parce que je ne me sens pas concerné. Peut-être qu’il s’agit d´un autre Idrissa Chérif. Je n’ai jamais pris un seul cauris pour dire Dadis met ça dans ta poche. Si je l’ai fait que je ne vois jamais le paradis avec mes yeux.
Si Dadis et moi sommes restés pour parler seulement d’un problème mystique que Dieu me ferme les portes du paradis. Mais c’est un vulgaire menteur. Je n’ai jamais pensé à ça. Même une brique (maison) de Dadis je ne suis pas au courant. Avant que Dadis ne vienne (au pouvoir) moi, j’avais mes réalisations, je n’ai pas besoin. Avant de le connaître j’étais déjà quelqu’un parce que c’est moi qui commandais Dadis avant, c’est pas lui qui me commandait. Je sais comment il a fait pour être là-bas, je connais. Je sais comment il a fait pour être directeur général des services des hydrocarbures de l´armée. Je l’ai dit dans l’émission de Moussa Moïse (espace tv) à Bamako. J’ai dit c’est moi qui ai fait nommer Dadis comme directeur général des services des hydrocarbures de l’armée en tant que conseiller du président (Lansana Conté) et du ministre de la Défense en ce moment Almamy  Kabélé Camara. J’ai été pendant huit ans, conseiller auprès président Lansana Conté. Lui, (Youssouf Touré ndlr) il peut venir me parler du fétichisme, moi, un Chérif. Il n´à qu’à trouver autre chose à dire ou se taire à jamais «  a réagi Idrissa Chérif.
Poursuivant, Idrissa Chérif estime que la Guinée a d’autres priorités notamment en ce qui concerne le développement socio-économique du pays.
« On a fait le temps de Sékou Touré jusqu’aujourd’hui on est encore dans les mêmes pratiques. Les autres sont allés loin et nous, on est là. On a 53 ans de retard par rapport au Sénégal, 57 ans de retard par rapport à la Côte d’Ivoire, ils n’ont qu’à réfléchir un peu. Ce pays a besoin de toilettages, d’assainir tous les secteurs. Ça fait mal que ces gens-là passent encore sur des télévisions pour que le monde entier les écoute, on est où là. Je pense qu’aujourd’hui notre seul souci c’est de faire en sorte qu’on puisse mettre les Guinéens au travail. Et puis faire en sorte qu’on rentre dans un État normal et que l’État continue de fonctionner normalement sur le plan national et sur le plan international. Faire en sorte aussi qu’on puisse trouver des médicaments dans les hôpitaux, trouver de l’emploi pour ceux qui en ont besoin et puis régler les problèmes d’infrastructures » a indiqué Idrissa Chérif, par ailleurs président de l´UCG.
Mamadou Macka Diallo
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