L’interrogatoire de Paul Mansa Guilavogui, le dernier des douze accusés dans le box, s’est poursuivie ce lundi 13 février au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry dans l’affaire dite des événements du 28 septembre 2009.
Au compte de cette 48ième journée d’audience, la parole est aux avocats de la défense. Comme il fallait s’y attendre, la défense du commandant Aboubacar Diakité dit Toumba, dont les efforts ont été loués à la barre Paul Mansa Guilavogui ont apporté leur soutien à l’accusé.
Et c’est maître Lancinet Sylla, qui s’en est chargé. L’avocat a posé des questions à décharge du client.
Décryptage:
Est-ce qu’on a dit que vous avez le droit d’être informé de la qualification de la date et du lieu de l’infraction qui lui est reprochée?
Non.
Le droit lors des auditions ou interrogatoires de faire des déclarations, de répondre aux questions qui lui sont posées, de se taire. Est-ce que vous en avez été informé.
Ils ne m’ont rien dit.
Le droit à l’assistance d’un avocat. Est-ce que vous en avez été informé ?
On n’était seulement trois là-dans.
Le droit à l’interprétation et la traduction?
Il n’y avait pas cette personne à côté de moi là-bas.
Le même texte dit qu’on doit vous remettre un document contenant tous vos droits préalablement quand on doit vous priver de votre liberté. Si vous ne parlez pas français, ce document traduit dans la langue que vous parlez.
Ce document là, vous ne l’avez pas reçu, n’est-ce pas?
Ils ne m’ont rien remis.
Est-ce que vous savez qu’en tant que personne physique, vous faites des déclarations en absence d’un avocat qu’il est impossible qu’une décision de condamnation puisse intervenir sur la base de vos déclarations?
Oui, j’ai confiance
L’audience se poursuit.
Diop Ramatoulaye
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