L’interrogatoire de l’accusé Paul Mansa Guilavogui s’est poursuivi ce lundi au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry dans l’affaire des événements du 28 septembre 2009. Durant toute la journée, la parole était avec les avocats de la défense.
Au terme de son interrogatoire, l’accusé par la voix de ses avocats a sollicité une mise en liberté au motif que sa famille serait disloquée suite à son emprisonnement. Interrogé sur la question, le parquet, par le voix du procureur Alghassimou Diallo, s’est opposé à cette demande.
« Monsieur le président, votre tribunal n’est pas une institution de charité. Cette demande est inopportune parce que Paul Mansa Guilavogui remet en cause son PV d’interrogatoire. Nous estimons que cette demande ne sied pas et nous demandons qu’il vous plaise de la rejeter purement et simplement », a t-il déclaré.
À son tour, la partie civile a suivi le parquet. « Monsieur le président, nous avons à la barre, un accusé de très mauvaise foi parce qu’il y a des évidences qui sautent aux yeux. Quand un accusé va jusqu’à dire qu’on lui a interdit d’avoir un avocat, c’est grave. Nous pensons que cette demande n’est pas fondée, nous n’avons aucune garantie qu’un accusé qui a réfuté tout sur son procès verbal, ne revienne en cas de libération. Donc nous sollicitons que cette demande soit rejetée. C’est le dernier accusé qui comparait, on va finir avec lui, et commencer avec les parties civiles « , a déclaré maître Alpha Amadou DS Bah, un des avocat de la partie civile.
Après une pause de quelques minutes, le président a rejeté la demande de mise en liberté de Paul Mansa Guilavogui, avant de renvoyer l’affaire à demain mardi 14 février 2022 pour la comparution des victimes.
Diop Ramatoulaye
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