Selon une annonce faite par Charles Wright, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, le procès des événements du 28 septembre 2009 s’ouvrira le 26 septembre prochain, soit deux jours avant le treizième anniversaire de ce massacre qui aurait fait cent cinquante (150) morts, des dizaines de femmes violées et des blessés, selon des organisations internationales.
À quelques semaines de l’ouverture annoncée de ce procès tant attendu, Asmaou Diallo, présidente de l’Association des Victimes et Parents de victimes (AVIPA) s’impatiente. Elle estime qu’il peut y avoir un plan humanitaire en faveur des victimes en attendant l’ouverture dudit procès.
« De 2009 à nos jours, cela fait treize ans que nous attendons le procès. Depuis cette date, nous avons perdu beaucoup de membres et ces victimes ont laissé des enfants qui ont besoin d’une assistance très importante. Nous espérons qu’il y aura un programme avant même le procès pour assister ces personnes vulnérables dont certaines sont malades », fait-elle savoir.
Pour ce qui est du procès, la présidente de l’AVIPA demande au ministère de la Justice de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des victimes et leurs parents.
« Le bâtiment quand-même est très bien fait. Mais en termes de sécurité, déjà ce volet a été évoqué avec le ministre de la Justice et il faut absolument que cela soit pris en compte, que cela soit pris au sérieux parce que notre protection est primordiale sachant ce qui s’est passé. Même actuellement on a peur de notre sécurité parce qu’on voit que certaines personnes ne sont pas d’accord avec la tenue du procès. On ne sait pas qu’est-ce qui peut arriver. Donc nous sollicitons vraiment que cette protection soit pour qu’il n’y ait pas autre chose qui va vraiment empêcher la tenue de ce procès. Nous aimerions que le ministère puisse continuer sur cette lancée pour mettre tout à disposition pour que les victimes n’arrivent pas à se sentir mal tout en demandant une vérité », sollicite la présidente de l’association des victimes.
Dans les médias, l’avocat de Toumba Diakité a déclaré que son client ne comparaîtra pas vu son état de santé qui serait “très grave”. L’avocat de Dadis quant à lui, estime que le procès est intenable au jour indiqué parce que certaines dispositions légales notamment celle concernant les délais de comparution ne pourraient pas être respectés. Ce qui n’est pas du goût d’Asmaou Diallo.
« Treize ans, ce n’est pas treize jours, ou treize mois. Il y a eu suffisamment de temps pour préparer ce procès dont tout le monde a réclamé. Nous victimes, nous voulons ce procès. En tant que victimes, nous exigeons la comparution de tous les inculpés dans ce dossier », insiste Asmaou Diallo, présidente de l’Association des Victimes et Parents de victimes des événements douloureux du 28 septembre 2009, au stade du même nom.
Diop Ramatoulaye
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