L’audience dans l’affaire du 28 septembre 2009 vient d’être suspendue au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Pour cette dix huitième journée d’audience, le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la Santé au moment des faits, a répondu aux questions des différentes parties au procès.
De ses responsabilités dans la subtilisation présumée des corps, à la non prise en charge de certains blessés à l’hôpital jusqu’à l’existence ou non des fausses communes au cimetière de Faban dans la commune de Matoto, Abdoulaye Chérif Diaby a été confronté aux témoignages de certaines victimes mais aussi ses coaccusés.
Sur la subtilisation des corps et l’existence des fausses communes, l’ancien ministre de la Santé dit ne rien savoir.
En ce qui concerne le nombre de corps rendus à leurs familles, le procureur Alghassimou Diallo a indiqué que le nombre de corps rendus aux familles étaient inférieurs aux 57 que le Colonel Abdoulaye Chérif Diaby a déclaré à la barre. Sur ce cas précis, l’ancien ministre de la Santé dit s’être basé sur le compte-rendu de la commission de restitution des corps qui était dirigée par Pr. Koutoubou Sanoh, ancien ministre des affaires religieuses. Il déclare n’avoir pas été à la mosquée Fayçal où ces corps ont été rendus à leurs familles pour savoir si effectivement, tous les 57 corps ont été rendus à leurs familles.
C’est ainsi que le juge Ibrahima Sory Tounkara a renvoyé l’affaire à demain mercredi 15 novembre 2022 pour la suite des débats.
Diop Ramatoulaye
666-75-16-10
