Procès du 28 septembre 2009: les 10 casiers de bière, les 1million 200, les coffres-forts et le colonel Claude Pivi

L’audience repris au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry dans l’affaire dite des événements du 28 septembre 2009. Le Colonel Claude Pivi, ancien ministre de la Sécurité présidentielle au moment des faits est toujours à la barre. Après le parquet, les avocats de la partie civile ont pris la parole « pour poser des questions de précision à l’accusé ».
 
Et c’est maître Alpha Amadou DS Bah qui a lancé les hostilités. L’homme en robe noir s’est évertué à contrarier les propos de l’accusé qui a déclaré avoir sauvé le Général Lansana Conté.
 

Est-ce que vous maintenez que c’est vous qui avez sauvé le Général Lansana Conté quand il y a la mutinerie en 1996?

Je maintiens.
 
Connaissez-vous le Colonel Cé Bangoura?
 
Oui, je le connais.
 
Je vous rappelle que c’est lui qui a sauvé Général Lansana Conté, pas vous.
 
Et maître Alseny Aissata Diallo d’enfoncer le clou.
Mon Colonel, connaissez-vous Amadou Barry dit Penda à Kakimbo?
 
Non.
 
Je vous rafraîchit la mémoire … Très tôt le matin, dans la journée du 28 septembre 2009 vous êtes parti vider plus de 10 casiers de bière. Avez-vous oublié le montant que vous aviez payé ?
Je n’ai pas de réponse 
 
Vous avez payé 1 million 200 mille francs guinéens. Vous vous souvenez?
 
Je n’ai pas de réponse.
 
Parlez-nous du pillage que vous avez perpétré à l’immeuble Oury Bireedi. Vous aviez emporté les coffres-forts qui étaient dans les différentes pièces de l’immeuble, l’argent qui vous a permis d’ailleurs d’acheter un immeuble à N’Zérékoré. 
 
Je n’ai pas de réponse. 
 
Parlez-nous de la ferme de Elhadj Alseny Barry que vous avez pillée au vu et au su de tout le monde. Là-bas aussi vous aviez emporté des coffres-forts. 
 
Ce n’est pas vrai.
 
En tant que ministre de la Sécurité présidentielle, pourquoi vous avez laissé Dadis partir rencontrer Toumba au camp Koundara sans vous?
 
Je n’ai pas de réponse. 
 
Entre la sécurité du président et celle de l’infrastructure qui abrite le président, quelle est la plus importante?
 
C’est celle du président.
 
Alors pourquoi vous n’avez pas occupé le poste d’aide de camp du président si vous étiez fort, craint?
 
Le poste d’aide de camp est petit pour moi.
 
Parlez-nous des 120 policiers tués aux CMIS…
 
Je n’en sais pas.
 
Parlez-nous du pillage à l’OCAD, les quantités de drogue gardées là-bas que vous avez emportées.
 
Je n’ai pas de réponse 
 
L’audience se poursuit et la parole est aux avocats de la défense. 
 
Diop Ramatoulaye 
666-75-16-10 

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