Après une semaine de pause pour diverses raisons, les débats dans le procès des douloureux événements du 28 septembre 2009 vont reprendre ce lundi, 24 avril 2023. Et sauf changement de dernières heures, ce sont les auditions des parties civiles ou présumées victimes qui vont se poursuivre.
La cause, pour rappel, avait été renvoyée à ce lundi par le président du tribunal de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry suite à une contradiction entre les dires de celle qui était à la barre et ces propos contenus dans son procès verbal d’audition devant les juges d’instructions.
En fait Djenabou Bah, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a porté plainte avec constitution de partie civile, pour viol. A la barre du tribunal par contre, elle a rapporté des faits de coups et blessures volontaires. Ce qui a emmené la défense à parler de substitution et à demander l’annulation de sa constitution de partie civile.
Le parquet et les avocats de la partie civile par contre, ont demandé au tribunal de rejeter la demande de la défense. Pour ces deux camps, cette différence entre le motif de sa plainte et les déclarations de la dame à la barre, n’entame pas sa crédibilité, car l’instruction définitive c’est à la barre.
Pour éclairer cette partie, le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara, avant de renvoyer l’affaire, a suspendu l’audition de Djenabou Bah en lui demandant avec insistance, de se présenter à l’audience de ce lundi avec une pièce d’identité. N’en ayant pas avec elle dans la salle.
Le 28 septembre 2009, pour la petite histoire, au stade du 28 septembre (Conakry), un rassemblement de l’opposition à une éventuelle du capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte alors au pouvoir, a été dispersé par l’armée. Il y a eu, selon l’ONU, plus 150 morts et des dizaines de femmes violées.
Dans le box des accusés se trouvent douze personnes dont le chef de la junte, son aide de camp et son ministre en charge de la sécurité présidentielle.
Focus de Guinée114