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Procès du 28 septembre/ Confrontation: Le journaliste Mouctar Bah charge le colonel Moussa Tiegboro

Les confrontations entre accusés et parties civiles dans le cadre du procès des événements du 28 septembre 2009 sont loin de connaître leur épilogue. Ce mercredi 17 avril 2024, dès l’ouverture de l’audience, le président du tribunal a appelé le colonel Moussa Tiegboro Camara et le journaliste Mouctar Bah à la barre pour une confrontation concernant les contradictions des propos et des actes de l’accusé Tiegboro Camara sur l’esplanade du stade du même nom.

Le point de divergence entre Mouctar Bah et le Colonel Tiegboro est que ce dernier aurait ordonné devant la foule à ses hommes : « Chargez ». Suite à cela, les tirs de gaz lacrymogènes et les arrestations ont commencé.

Dans ce face-à-face, cette déclaration est encore confirmée par le journaliste Mouctar Bah.

« Quand la foule est devenue agitée, je vous jure que la tension est montée. C’est après que Tiegboro a dit, ma main sur le Coran, ‘Chargez !’ Je l’ai entendu et j’étais à ses côtés. C’est à ce moment que les tirs de gaz lacrymogène ont commencé », a-t-il réitéré.

Interrogé par le substitut du procureur sur la réponse du journaliste, le Colonel Moussa Tiegboro Camara a réagi :

« J’ai dit ‘chargez’ par rapport à quoi ? Que signifie ‘charger’ ? Bafoué était là, vous lui avez posé la question, il a dit qu’il n’a pas entendu. Les images ont été diffusées, personne n’a entendu, les enregistrements audio ont été diffusés, personne n’a entendu, et en plus de cela, toute la presse, tant privée que publique, était présente, y compris lui, et personne n’a rapporté ces propos pendant 14 ans. Et dans son reportage pour RFI le lendemain, je n’ai rien entendu. C’est purement et simplement de l’affabulation. Je vous dis, monsieur le procureur, que ‘charger’, en termes de maintien de l’ordre, est un commandement composé de deux phases : un commandement préparatoire et un commandement d’exécution. Le mot ‘charger’ ne signifie rien du tout et je ne l’ai pas dit. Si je l’avais dit, les journalistes présents sur place l’auraient enregistré », a-t-il déclaré.

Affaire à suivre…

Aliou Diaguissa Sow

Tél : 627 51 44 41

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