Procès du 28 septembre: Des contradictions entre les avocats de Toumba et ceux de Dadis qui n’arrangent personne

Après treize années d’attente, le procès sur le massacre du 28 septembre 2009 s’est ouvert le mercredi à Conakry. Cet événement judiciaire est le premier du genre dans un pays ouest africain. Il réservera selon les avocats et observateurs de nombreuses surprises. A peine le procès démarré ce mercredi, une première contradiction celle relative à la médiatisation du procès a été notée dans la salle. 

 
Mais pourquoi ce procès va t-il réserver des surprises? 
 
Me Paul Yomba Kourouma avocat de Toumba Diakité un des accusés dans cette affaire, a répondu à cette question qui lui a été posée dans l’émission Le Grand Ring  de nos confrères de Sabari FM, ce jeudi 29 septembre 2022. 
 
« Nous sommes appelés la défense mais nous sommes une défense diversifiées et divisées. Nous ne constituons pas une défense commune parce que nous ne visons pas les mêmes intérêts. Le sauvetage de l’un emporte l’engloutissement de l’autre. Par ricochet nous sommes des adversaires dans cette affaire. Vous verrez que si par exemple Toumba arrivait à faire des cadeaux à Dadis, par exemple, il s’enfonce. Pour nous, c’est l’heure de la vérité qui a sonné. C’est pourquoi mon client a souhaité la présence de Dadis dans la salle. Il y a des divergences. Il y en aura jusqu’à la fin du procès et ça ne profitera peut être qu’à la partie civile », a déclaré maître Paul Yomba Kourouma. 
 
Maître Pépé Antoine Lamah, un des conseils du capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte au moment des faits, fait une autre lecture de la chose. 
 
« Pour nous c’est un procès qui n’a pas besoin de durer huit mois. Mais nous constatons que certains parmi nous veulent faire étalage de moyen et de connaissance. Maître Paul Yomba est un doyen que je respecte beaucoup mais je déplore sa ligne de défense. Il fait de Dadis un moyen de défense or Dadis est loin d’être son adversaire. Son adversaire dans cette affaire c’est le ministère public et la partie civile. Dans toutes ses sorties, il fait de Dadis son moyen de défense, mais les débats nous révéleront la réalité des choses. Les avocats du capitaine Moussa Dadis ne sont pas dans la logique d’enfoncer qui que se soit. Nous avons pour adversaire le ministère public et la partie civile. Dans ce dossier chaque avocat est responsable de sa ligne de défense. Nous six sommes très serein. Nous mèneront le combat sans nous attaquer à un accusé », a précisé Maître Pépé Antoine Lamah dans la même émission.
 
Si le principe de la médiatisation de ce procès a été acquis maître Alpha Amadou DS Bah avocat de la partie civile précise que toutes les dépositions ne se feront pas à visage découvert.  
 
« Certains témoins se prononceront sous couvert de l’anonymat, et dans une autre salle les visages masqués et même les voix seront déformées », a t-il expliqué 
 
 MLamine

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