La Cour suprême a rendu, ce vendredi 16 février 2024, sa décision dans l’affaire opposant le colonel Bienvenu Lamah au parquet de Dixinn. L’officier de la gendarmerie avait saisi cette juridiction supérieure pour contester son inculpation dans le dossier du 28 septembre 2009. Mais il a perdu cette bataille judiciaire, puisque la Cour a rejeté son pourvoi en cassation.
Ce qui veut dire que le tribunal de première instance de Dixinn va rouvrir l’instruction sur le cas du colonel Bienvenu Lamah. À l’issue de ce travail, le cabinet d’instruction va décider s’il faut prononcer un non-lieu en faveur de l’officier de la gendarmerie (comme ce fut le cas à l’issue de la première instruction) ou s’il faut le renvoyer devant le tribunal criminel pour être jugé.
En attendant, le colonel Bienvenu Lamah reste à la Maison centrale de Conakry, où il est détenu depuis novembre 2022. L’ancien responsable du Centre d’instruction de Kaléah sous l’ère CNDD est inculpé pour des faits de « complicité d’abus d’autorité, de meurtre, d’assassinat, de viol, et de coups et blessures volontaires » dans le cadre des événements du 28 septembre 2009.
Il était déjà passé devant les magistrats instructeurs qui, à l’issue de cette phase, avaient prononcé un non-lieu en sa faveur, estimant qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants pour le renvoyer devant le tribunal criminel. Mais après l’ouverture du procès et les déclarations faites par le commandant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba à la barre, le parquet de Dixinn a décidé de reprendre l’information judiciaire le concernant.
C’est ainsi que l’officier de la gendarmerie a été inculpé et placé en détention préventive. Dénonçant une inculpation injustifié, l’avocat de l’accusé se pourvoit en cassation pour demander à la Cour suprême d’annuler cette inculpation. Mais les chambres de cette Cour réunies ont rejeté ce pourvoi, laissant le soin au parquet de Dixinn de poursuivre la procédure enclenchée contre Bienvenu Lamah.
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