La récente attaque de la Maison centrale de Conakry aura-t-elle un impact sur le déroulement du procès du 28 septembre 2009 ? C’est la question qui est beaucoup revenue dans les débats après l’exfiltration du capitaine Moussa Dadis Camara et de trois autres accusés dans cette affaire.
Et aujourd’hui, les avocats de l’ancien président du CNDD (la junte militaire qui a pris le pouvoir après la mort du président Lansana Conté) donnent une réponse à cette question. Selon maître Jean-Baptiste Jocamey Haba, cet événement a déjà eu un impact puisque lui et ses collègues n’arrivent plus à travailler sereinement. Il annonce qu’ils vont suspendre leur participation au procès si cette situation ne change pas.
« Nous attirons votre attention, nous attirons l’attention du parquet, nous attirons l’attention de l’opinion nationale et internationale devant les médias que nous sommes menacés, et nous n’arrivons pas travailler à sereinement (…). Et si cela devait continuer, en tout cas en ce qui concerne la défense du président Dadis, nous serons obligés de suspendre notre participation, si des mesures n’étaient prises. Parce que nous voulons bien le défendre, mais nous voulons le défendre en toute sérénité », a fait savoir l’avocat.
Le capitaine Moussa Dadis Camara, le colonel Moussa Tiegboro Camara et le colonel Blaise Goumou, qui faisaient partie des quatre détenus exfiltrés le 04 novembre dernier de la Maison centrale de Conakry, ont été retrouvés quelques heures après et reconduits en prison. Par contre, le colonel Claude Pivi, lui, reste toujours introuvable.
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