Après l’évasion spectaculaire de quatre détenus qui sont jugés pour leur participation présumée aux événements du 28 septembre 2009, la sécurité des différents acteurs au procès est sur toutes les lèvres. Les avocats et les parties civiles se disent inquiets surtout à cause du fait que le colonel Jean Claude Pivi, un des évadés, est encore dans la nature près d’une semaine après les faits.
C’est cette inquiétude qui a poussé maître Hamidou Barry, un des avocats de la partie civile dans ce procès, à lancer un cri d’alerte à l’endroit des autorités de la transition.
« Ce qui est arrivé (l’évasion survenue à la maison centrale) nous a surpris, et c’est pourquoi nous demandons aux autorités d’assurer la sécurité de toutes les parties au procès, parce qu’il n’y a pas de risque zéro. Il faut qu’on revoie la question sécuritaire au niveau de toutes les prisons du pays, mais aussi et surtout en ce qui concerne l’affaire du 28 septembre, et surtout la sécurité des lieux où se tient le procès. Pourquoi ne même pas adjoindre à la sécurité police, gendarmerie et militaires, des civils au niveau des locaux où se tient le procès ?
Il faut qu’à partir du 13 novembre, il y ait des moyens de contrôle des véhicules qui entrent au niveau du procès ou au niveau de la maison centrale. Il n’y a pas de scanner quand vous allez au procès. À partir du lundi, il faut qu’il y ait des scanners pour contrôler les véhicules à partir du tribunal du commerce pour contrôler tous les véhicules qui vont au procès », a-t-il sollicité l’avocat, qui s’exprimait ce vendredi chez nos confrères de la radio FIM.
Interrogé sur un éventuel report du procès, l’avocat s’est voulu clair : « Pour une bonne stratégie, ce n’est pas bon de reporter le procès, sinon l’évasion aura gagné sur le procès. Reporter le procès, c’est une sorte de découragement, de démission, voire de peur. D’ici le lundi, ils ont le temps de prendre toutes les dispositions sécuritaires pour que le procès se poursuive », a estimé maître Hamidou Barry.
Diop Ramatoulaye
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